A ceux qui estiment que les médias ont joué leur rôle d’informateurs durant la crise du covid (oui, il y en a !), la lecture de cet article sur l’information aux USA par temps de guerre en Irak ouvrira peut-être les yeux.
« Les institutions des médias et de l’État américains ont généré une boucle de rétroaction d’hyperboles et de fausses informations qui ont ensuite été servies au public avec l’éclat d’une vérité objective.
Résultat : en mars 2003, des proportions considérables d’Américains pensaient non seulement que l’Irak possédait (ou était sur le point de développer) des armes de destruction massive (ADM) inexistantes, mais aussi que Saddam Hussein avait joué un rôle dans les attentats de septembre 2001.
Inutile de préciser qu’aucune de ces affirmations n’était vraie. Et pourtant, pendant la période qui a précédé l’invasion et au cours des premiers mois, de larges pans des médias grand public se sont effectivement chargés de promouvoir ce récit sans en tenir compte. »
Plus tard :
« Le 1er décembre 2008, dans un entretien donné à la chaîne de télévision ABC News, le président Georges W. Bush a reconnu, concernant les armes de destruction massives, que « Le plus grand regret de toute cette présidence consistera dans la défaillance du renseignement en Irak. » À la question de savoir si la guerre aurait été lancée s’il avait su que Saddam Hussein ne détenait pas ces armes, le président Bush a répondu : « C’est une question intéressante. Ce serait revenir sur ce qu’on a fait, et c’est une chose que je ne peux pas faire. »
Au passage, il y aura eu des centaines de milliers de tués ou blessés…