ChatGPT descend de l’école

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L’inquiétude au sujet de ChatGPT m’amuserait presque, car il y a longtemps que les chiens ne font pas des chats.

Il existe, c’est entendu, une colossale différence entre les données alimentant les IA génératives et celles fournies aux jeunes placés en élevage dans les établissements scolaires :
les premières sont, par nature, des milliards de fois plus consistantes que les secondes.

Mais il y a néanmoins entre elles une frappante ressemblance ;
elles servent, par nature, à fournir des données, non de l’intelligence éthique :
Savoir + Organiser pour Recracher. (sauf qu’ici, l’évaluateur du recrachage est incompétent !)

Au fond, une gestion globale du monde résultant du creuset scolaire universel – Savoirs sans Réflexion, ou seulement au gré de celui qui instruit – pouvait-il accoucher d’autre chose ?

Du fait qu’il n’existe plus de labellisation de ces savoirs par une autorité respectable, la naïveté positiviste – injecter des savoirs dans la société (en termes actuels, investir dans la connaissance, c’est-à-dire en faire du capital) – se révèle enfin au grand jour. Et l’on s’en affole enfin !

La déclaration qui se veut salvatrice « Ce qui était auparavant décidé et pris en considération en dehors des systèmes doit maintenant l’être à l’intérieur même de ces systèmes » me semble, non seulement un vœu pieux, mais une manière de se voiler la face.

Qu’eût généré une société sans cette école ?

Oncle H a écrit à propos de ce billet.

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