Qu’on me laisse

école

« Je travaille, toujours plus. Première et encore première. (…)
Il va voir la maîtresse pour qu’elle lui dise tout le bien qu’elle pense de moi.
Je reste en retrait, je n’entends rien, il l’écoute, je ne sais ce qu’elle dit.
Sa fierté est aussi silencieuse mais, d’un coup d’œil furtif, j’ai vu son regard s’illuminer.
J’attends près de la grille de l’école, j’ai hâte que ça finisse. (…)

Fière de moi. on rentre sans parler.

Je ne veux pas être aimée, je veux qu’on me laisse, je ne veux pas qu’on parle de moi, je ne veux pas qu’on me touche, même avec des mots.
Je ne veux pas de lui. Je suis seulement contente parce qu’il est fier.

Marie Le Gall – La peine du menuisier

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