école
« Nous sentons bien que ceux qui ont la charge de notre instruction et de notre éducation, tout dévoués qu’ils soient à leur tâche et désireux de nous tirer d’affaire, nous traitent cependant avec un rien de condescendance, celle qu’on ne peut s’empêcher de manifester à des garçons dotés d’une bourse entière, assistés en somme, et élevés au-dessus de leur condition.[…]
Nos instituteurs aussi étaient des messieurs, mais dans notre bourg ils n’étaient que quelques-uns, étrangers au surplus, tandis que nous étions dans notre milieu.
Au lycée de Quimper, c’est nous qui sommes les étrangers, livrés nuit et jour, pieds et poings liés à des messieurs et confrontés avec des externes, enfants de messieurs-dames.
Parmi eux, le fils du préfet du Finistère, un garçon charmant mais qui n’est pas du tout de notre état. »
P-J Hélias – Le cheval d’orgueil
cité par J-L Le Cam