Retour au plancher des vaches
Le report – un de plus ! – de l’examen de la LOPPSI 2 pourrait être mis à profit pour organiser « en vrai » des assemblées d' »auditions publiques « à partir du 14 décembre, non ?
Tant qu’à faire, je dis « des », car pourquoi pas ? Imaginons que, dans une vingtaine ou une trentaine de villes, ce genre d’initiative se fasse jour.
L’on pourrait dans ces conditions dire que « la France débat en même temps que ses délégués ». Ce qui serait une avancée pas banale en matière de procédures démocratiques, non ? Au fait : le pays ne souffre-t-il pas, ces temps-ci, d’un déficit d’image à l’international ?
Pour ma part, je ne donne ma voix à aucun député, estimant qu’un mandat les yeux fermés, qui ne se remet pas en jeu en cours de route et qui ne donne lieu à aucun quitus à son terme n’est tout simplement pas raisonnable. Mais, que nous le voulions ou non, les députés sont bel et bien là, élus par une fraction des Français… J’estime très risqué de laisser ces gens [je parle de ceux qui lient leur sort à celui de leur chef suprême en 2012] décider ce que celui-ci leur enjoint de décider [donner un tour d’écrou supplémentaire à la machine à broyer] et que, pour ma part, j’aurais honte de laisser en héritage à mes petits-enfants.
Une fois nos inhibitions habituelles jetées aux orties, pourquoi n’inventerions-nous pas un mode innovant de contrôle/pression/dialogue sur/avec ces députés ?
Dix, vingt, cinquante villes d’où monterait une parole tant soit peu coordonnée ne serait-ce que pour dire « Hé, nous sommes là ! », qu’est-ce que ça changerait ?
Ça serait assurément comme un chien dans un jeu de quilles, mais c’est là une pratique pacifique, non ?
Aujourd’hui, afin de faire obstacle au vote de cette loi, divers groupes tentent de se faire entendre par des députés. Ce serait tout de même mieux si, en sens inverse, ces mêmes députés se sentaient dans l’obligation de venir expliquer à leurs mandants leurs intentions de vote !
En sens inverse, quelques envoyés spéciaux à l’Assemblée permettraient non seulement de répercuter l’information quant aux débats se déroulant dans cette noble enceinte, mais y manifesteraient du même coup silencieusement l’existence des « assemblées » locales.
Pour que l’opération connaisse la visibilité souhaitée il faudrait probablement jouer donnant-donnant avec les médias honnis. Mais bon, c’est un jeu qui pourrait ne pas être mortel…
N’est-ce vraiment là qu’une perspective mort-née ? Allons !!!
Libertalia (en Champagne), ce 26 novembre 2010, l’oncle h
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