Oh ! que l’on eût aimé de réels débats scientifiques à l’occasion de cette pandémie si fébrilement rebondissante !
Sur les multiples sciences concourant à la médecine et à la santé publique, d’abord, bien sûr.
Mais aussi sur ce que sont « les sciences » (à peine avons-nous entrevu que « la » science, ça n’existe pas, que des revues crédibles ne le sont pas forcément, mais pas grand chose d’autre).
Et aussi sur ce qui constitue notre environnement quotidien : la médecine, les médias, la politique, etc.
Ces sujets ont-ils vocation à demeurer confinés dans les limites de quelques éditoriaux ?
Un jour, les scolaires seront peut-être priés de gloser détachément à ces sujets, mais ce sera dans le seul but de mériter une bonne note.
Au lieu de ça, badgés « scientifiques » nous eûmes affaire à des simulacres, dont la sanction est l’audience : celle du scientifique, mais surtout celle du média à laquelle il contribue.
L’on peut hélas parier que, lors de notre prochaine confrontation avec de puissants microbes, les mêmes causes produiront les mêmes effets…