À trop vouloir enseigner…

école

Il y a près de vingt ans, j’avais déjà entrepris un « livre » sur l’école, abandonné ensuite…
J’y écrivais :

« Qui dit enseignement – du moins en France, et selon mon expérience – dit quelque chose de l’ordre de la Révélation.
Personnellement, ingurgiter pour régurgiter, ça ne me convient pas comme exercice et alimentation intellectuels : non merci !
J’adhère pleinement à la phrase – de Montesquieu, si je ne m’abuse – « À trop vouloir enseigner l’on empêche d’apprendre ».
Cette conviction m’a conduit à tourner le dos à l’enseignement, il y a déjà pas mal de temps.
Pour la défendre – mais pas du tout dans une optique pédagogiste ! – j’ai toujours en cours un livre. »

Me vient à l’esprit ce que m’a rapporté Hafid, il y a peu.
Au moment de le conduire à l’école, son père, qui lui avait inculqué les grandes bases de ce qu’il estimait devoir enseigner de la vie et du monde à son fiston, lui déclara en substance :
« Maintenant, va apprendre autre chose ; ce sera à toi de déterminer ce qui a le plus de valeur, de ce que je t’ai enseigné et de ce que t’apprendra l’école. »

Il dit « ce que t’apprendra l’école », et pas « ce que tu appendras à l’école ».
Nuance.

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