« De même que les princes prêtent des rizières aux paysans afin que les uns et les autres puissent subvenir à leurs besoins, les dieux prêtent l’île aux Balinais.
Si ceux-ci cessaient de les honorer, les dieux risqueraient de s’en aller ailleurs, et rien ne pousserait plus spontanément. »
Bali est un monde peu accessible à des occidentaux.
Anecdote.
Mon ordinateur dysfonctionnant allègrement, je me rends à un magasin d’informatique (pas celui où je l’ai acheté, la précision s’impose), où je suis accueilli par deux vendeuses.
Ensemble, elles cherchent activement ce qui ne va pas.
Puis elles appellent un technicien. Celui-ci procède à son diagnostic à lui.
Les deux précédentes personnes restent près de lui.
Au bout d’une quinzaine de minutes, la panne est réparée.
Je demande combien je dois, on me répond que c’est gratuit.
Situation.
Au village, on apprend qu’une mère et son fils, qui habitent loin, à la capitale, pratiquent l’inceste.
La communauté s’en émeut, et l’on organise des cérémonies pour garder l’affection des dieux malgré cette situation.
Ni expiation, ni mise des intéressés au ban du village.
C’est la communauté qui est « fautive », c’est à elle de faire ce qu’il faut.
L’individu est d’abord un MEMBRE.
Une amie qui, durant des années, a cherché à devenir le plus Balinaise possible a tenu un journal très intéressant en anglais où le lecteur comprend un peu ce qu’est la vie quotidienne dans un village de cette île.