Collection d’irrationalités

désinformation

En août 2021, M. Samuel Fitoussi identifiait 16 biais expliquant l’irrationalité qui s’est emparée de « nous » durant la fameuse grande guerre du covid :
Ancrage – Quand tu as connu pire, ce qui t’arrive de moins moche devient acceptable.
Action – Mieux vaut agir que ne rien faire.
Illusion de contrôle – « Quand les courbes descendent c’est grâce aux restrictions, quand elles montent c’est parce qu’on n’a pas assez restreint. »
Insensibilité aux ordres de grandeur
Insensibilité à la durée – Nous jugeons « le couvre-feu », pas « un couvre-feu d’une durée de… ».
Victoire des positions les moins coûteuses socialement
La croyance selon laquelle on ne peut pas laisser des gens mourir
La croyance selon laquelle la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres – Cette formule est fausse, dangereuse, et porteuse de projets de sociétés totalitaires.
Les coûts irrécupérables – C’est en partie la volonté irrationnelle de ne pas « avoir fait tous ces efforts pour rien » qui guide le choix de re-confiner.
La pensée désidérative – La pensée désidérative nous pousse à sous-estimer la durabilité de ce qui nous affecte négativement.
Le conformisme – Il est beaucoup moins coûteux de se tromper avec les autres que seul.
L’induction – Utiliser le passé pour prédire le futur, et donc de surestimer la probabilité que le futur ressemble au passé.
La dictature des minorités intransigeantes – Une personne ne craignant pas le virus accepte de porter un masque, alors qu’une personne craignant le covid refusera certaines interactions avec des interlocuteurs non-masqués.
La méconnaissance de l’effet nocebo – Il conduit, par exemple, à surestimer l’ampleur du problème posé par le covid long.
La continuation du plan – En 1999, la Nasa analyse dix-neuf catastrophes aériennes. Première cause d’accidents : l’incapacité du pilote à dévier du plan initial pour s’adapter à des éléments nouveaux. L’étude constate même que plus le pilote s’approche de la piste d’atterrissage, moins les conditions extérieures influent sur ses décisions.
La confirmation – Si l’auteur d’un texte sur les biais cognitifs pense que les restrictions sanitaires ont été excessives, il risque de s’intéresser uniquement aux biais ayant conduit à trop restreindre la liberté, oubliant que d’autres biais ont pu avoir l’effet inverse. 😉

*

Cette formule-catalogue et certains énoncés sont certainement critiquables à divers titres.
Mais ils engagent à réfléchir : et ça, ça ne sera jamais critiquable !


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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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