Déportations

Au sujet des Guatémaltèques renvoyés par avion des USA vers leur pays d’origine, une étude auprès de 1,357 d’entre eux indique ceci :

« Bien que les déportations à la frontière sud des États-Unis fassent l’objet d’une importante couverture médiatique, 35 % des migrants renvoyés vivaient aux États-Unis avant d’être déportés. Presque aucun n’a commis de délits sans rapport avec la migration et la plupart avaient un emploi. En fait, beaucoup d’entre eux subissent des pertes économiques substantielles en raison de l’expulsion. Leurs maisons, leurs véhicules et leurs économies restent aux États-Unis. »
« De nombreux migrants de retour ont passé un temps considérable hors du Guatemala. Ils reviennent avec peu de ressources matérielles pour se réinstaller, ont accumulé des dettes et reçoivent peu ou pas d’aide du gouvernement pour se réinstaller. Pour ne rien arranger, ils risquent d’être victimes de la criminalité : ils sont confrontés à des changeurs de monnaie, à des prêteurs sans scrupules, à des voleurs et à des chauffeurs qui leur proposent de les emmener à destination, mais à des prix exorbitants. »
« Seuls 6 % environ des expulsés sont originaires de la zone métropolitaine de Guatemala City. La plupart d’entre eux sont confrontés au défi supplémentaire de naviguer dans ce nouvel environnement sans moyens clairs de rentrer chez eux ou d’établir une nouvelle vie dans la ville. La question qu’ils se posent est difficile : où aller ? »
« Beaucoup déclarent que la peur est un facteur clé dans les décisions quotidiennes. L’utilisation des transports publics en est un exemple. Au Guatemala, 47 % de la population évite d’utiliser ce service par crainte de la violence. »
« Comme les gangs, le harcèlement policier est une autre dimension de la sécurité qui affecte les décisions des migrants expulsés. »
« On constate également une prévalence de la victimisation criminelle des migrants de retour dans les semaines qui suivent leur retour. Près de 12% sont victimes de délits, dont 5% d’extorsion. Plus de la moitié d’entre eux disent éviter de sortir la nuit par crainte de la criminalité. »
« La santé mentale pèse sur les perspectives économiques et le bien-être futurs des déportés. Un mois après leur retour, environ 80 % d’entre eux ont connu au moins un problème de comportement, comme des accès de colère, le sentiment d’être dépassés par des tâches importantes, des erreurs d’inattention, l’oubli facile des instructions, une réaction excessive aux petits problèmes et l’absence de planification des activités futures. »
« En l’état actuel des choses, ils sont souvent pris dans un cercle vicieux dans lequel les charges psychologiques et sanitaires, le chômage et le stress financier se renforcent mutuellement. »
« Du chômage à la migration, de la migration à la déportation, et de la déportation au chômage. »

Titre de l’article : Ils veulent tout simplement fuir le pays à nouveau.

Licence Creative Commons Mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International.

J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Et
Assange
?