Je dois assister tout à l’heure à une rencontre avec un groupe qui dit avoir entrepris de préparer de manière très inhabituelle de prochaines élections. « élire, encore élire, et pourtant demeurer hors du coup ?
Il y a quelque chose qui cloche ! », y énonce-t-on.
Pour ma part, je ne délègue jamais ma voix à qui prétendrait la mériter sans avoir de comptes à rendre et sans accepter d’être remis en cause en cours de mandat. Tout juste me voit-on dans un bureau de vote lorsqu’il m’est demandé de me prononcer sur quelque chose de précis. C’est ainsi que j’eus la joie de contribuer, en 2002, à l’échec – certes tout temporaire ! – du projet de constitution européenne.
Joie, parce que se rendirent exceptionnellement visibles à cette occasion les deux camps en présence en France : la coalition du bem (business, état, médias) d’une part, le peuple – ô combien bariolé ! – d’autre part.
Qu’un groupe prétende avoir inventé comment rendre démocratique une élection aux résultats confisqués d‘avance, voilà qui ne laisse pas de m’intriguer !