L’anarchie c’est le chaos !

Leur Libération fait fort :

1- Aux États-Unis, une semaine de chaos climatique

2- Aux États-Unis, les images d’une semaine d’anarchie climatique

Bigre : une « anarchie climatique », faut oser l’écrire !

Sous prétexte d’images, ce quotidien sert subliminalement à sa cible la rengaine « l’anarchie c’est le chaos ».

Le bouquin de Philippe Pelletier « Anarchisme, vent debout ! »
sous-titré « idées reçues sur le mouvement libertaire »,
éclaire une trentaine de rengaines de ce type :

L’idée sous tensions

«Ni dieu, ni maître.»

«Pour les anarchistes, l’être humain est

naturellement bon.»

«L’anarchie, c’est le chaos.»

«L’anarchisme aime détruire.»

«L’anarchisme prône la violence.»

«Il existe un anarchisme de droite.»

«L’écologisme s’inspire de l’anarchisme.»

Les moyens confrontés à la théorie

«Tous les anarchistes sont des terroristes.»

«Tous les anarchistes sont dans l’illégalité.»

«Les hackers sont des anarchistes.»

«Qui dit anarchisme dit révolution.»

«Tous des gauchistes ou des extrémistes !»

«Les premiers communistes sont d’anciens

anarchistes.»

«L’anarchisme est contre la démocratie.»

Le mouvement dans la société

«L’anarchisme est petit-bourgeois.»

«Les anarchistes sont des fous, des asociaux ou des marginaux.»

«Ils sont nihilistes et anti-tout.»

«Les anarchistes sont des artistes et des bohèmes.»

«Ni dieu, ni maître… ni mari !»

«Ils sont désorganisés et sectaires.»

«Les Indignés sont les nouveaux anarchistes.»

«Ils sont jeunes, ça leur passera.»

Le projet émancipateur

«Leurs conceptions sont incohérentes.»

«L’anarchisme est européocentrique.»

«Il n’y a pas de programme.»

«L’anarchisme est impuissant car il ne veut pas

du pouvoir.»

«L’anarchie, c’est utopique.»

«C’est dépassé et stérile.»

(Il a oublié « Ni dieu, ni maître, ni slogan » !)

En voici un extrait, concernant précisément « L’anarchie, c’est le chaos » :

« Supposer que l’anarchie, c’est le chaos, revient à considérer que l’absence d’autorité et de chefs entraînerait fatalement le désordre et la pagaille. Cela implique que l’ordre nécessiterait une autorité, et une hiérarchie.
De fait, l’anarchie, dans son étymologie même, soit « absence de gouvernement » (du grec an-archê), postule l’absence de toute autorité. Mais il faut s’entendre sur le mot « autorité ». Dans une polémique célèbre avec des anarchistes individualistes*, Errico Malatesta affirmait sans ambages qu’il acceptait volontiers « l’autorité du conducteur de train » quand il avait à se déplacer, reconnaissant son utilité pour lui et pour l’ensemble de la société (L’Agitazione, 4 juillet 1897).
Il reprend ainsi l’argument exposé par Bakounine dans Dieu et l’État (1871) : « S’ensuit-il que je repousse toute autorité ? Loin de moi cette pensée. Lorsqu’il s’agit de bottes, j’en réfère à l’autorité des cordonniers ; s’il s’agit d’une maison, d’un canal ou d’un chemin de fer, je consulte celle de l’architecte et de l’ingénieur. Pour telle science spéciale, je m’adresse à un tel ou tel savant. Mais je ne me laisse imposer ni le cordonnier, ni l’architecte, ni le savant ».
Cette question de l’autorité renvoie au mode de décision et d’organisation, sujets qui seront abordés plus loin. Elle ne doit pas être confondue avec les compétences, que l’anarchisme ne récuse pas, bien au contraire. Simplement, il ne leur accorde aucune valeur supérieure, intrinsèquement ou relativement, les unes par rapport aux autres… »

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