Je lis le Journal de M. Jean-Louis Debré « Ce que je ne pouvais pas dire » (plus sympa à l’égard de soi-même, ça existe ?) qui rappelle la proposition de loi de Léon Mirman, député de la Marne en 1893 et futur préfet, qui « proposait que ‘le port des décorations, insignes, rubans et médailles’ devienne totalement libre, chacun pouvant accrocher au revers de son veston la médaille de son choix.
Mirman dénonçait ainsi la course aux honneurs.
Il voyait dans ce goût obsessionnel des Français ‘une monnaie de corruption, un procédé d’asservissement civique’ « .
Cornegidouille ! il me revient qu’un ancien dirigeant maoïste bénéficia de la Légion d’honneur quelques décennies plus tard…
A propos de « veston ».
Je me suis demandé quelle femme fut la première bénéficiaire de la Légion d’honneur.
Réponse de leur Monde : « Le 15 août 1851, c’est Napoléon III, épris de modernité sociale, qui décore la première, Marie-Angélique Duchemin (1772-1859), ancienne militaire à la bravoure réputée, très populaire auprès de la population parisienne. Sous le Second Empire, sept autres femmes, dont l’artiste peintre Rosa Bonheur (1822-1899), soutenue par l’impératrice Eugénie, seront décorées. »
La Duchemin : un demi-siècle, donc, après l’initiative du premier Bonaparte.