L’habitant d’Aran

école

« Il est probable qu’une grande partie de l’intelligence et du charme des îliens est due à l’absence de toute division du travail et, en conséquence, à l’ampleur du développement de chaque individu dont les connaissances et le savoir-faire variés nécessitent une activité d’esprit considérable. Tout homme parle deux langues. Chacun est un pêcheur averti qui sait manœuvrer un coracle avec un sang-froid et une dextérité extraordinaires. Il sait aussi cultiver la terre avec des procédés simples, brûler le varech, tailler des pampooties, réparer des filets, construire et couvrir de chaume une maison, fabriquer un berceau ou un cercueil. Son travail change avec les saisons et par là-même lui épargne l’ennui qui guette les gens voués toujours à la même occupation. Le danger qu’il court sur la mer le rend aussi alerte qu’un chasseur primitif et les longues nuits qu’il passe à pêcher das son coracle lui valent certaines des émotions que l’on croit particulières à ceux qui ont l’expérience des arts. » John M. Synge – Les îles Aran (1921)

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