école

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Les profs d’histoire (en France, ils sont 37 000) sont-ils parqués dans des établissements scolaires pour éviter qu’ils n’éclairent le monde dans lequel ils baignent comme tout un chacun ?

A des enfants, en plus de leurs savoirs, ils essaient de transmettre un chouia de réflexion sur ce qu’a été l’humanité. Parqués là, ils sont à peu près inoffensifs, car il n’en restera sans doute pas grand-chose chez les immatures qu’ils ont en face d’eux (oui, en face, c’est comme ça, hélas !), si j’en juge d’après ma propre expérience.
Mais, s’il s’agissait pour eux d’éclairer le tout venant, hors de l’école, leur dressage les en a rendus incapables, puisqu’ils estimeront que ce qu’ils ont à faire, c’est de nous déniaiser (ce qu’on appellerait nous former).
On les voit parfois à l’œuvre dans des Universités du troisième âge, monnayant en mode « Révélation », une tranche de ce qu’ils savent.
Or, c’est pas de ça que nous aurions besoin de leur part.

Ou alors, on travaille seulement sur les méthodes de découverte, desquelles ils sont familiers.
Mais accepteront-ils ?

Ne faudrait-il pas que, après leur démission de leurs postes de semi-hors-sol, il aillent d’abord, durant dix ou vingt ans, travailler la terre ou le métal ou la comptabilité, ou bien ramasser les poubelles, histoire de se déniaiser de leur côté ?

Au fond, doit-on se lamenter de la revendication du site web clionautes des « profs de l’avenir » :
« Les Clionautes souhaitent intervenir dans le débat public sur l’enseignement de l’histoire et de la géographie » ?
Peut-être vaut-il mieux, en effet, qu’ils pensent à ça, plutôt qu’à autre chose, puisque c’est ce qui les occupe…

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Je tire néanmoins mon chapeau à ces profs d’histoire-géo « Clio » pour leur capacité à coopérer entre eux, bigrement aidés en cela par l’internet. Ils ont d’ailleurs été, en France et à ma connaissance, les tout premiers à utiliser efficacement l’internet comme espace de travail collaboratif !