Le salarié reçoit sa paie, bonne ou pas ; c’est ce qui lui importe. Au patron, ce qui importe c’est ce qu’il ne paie jamais : la magie du « faire ensemble » que, à leur insu, mettent au monde les salariés, et sans laquelle la production n’aurait tout simplement pas lieu. Si j’étais syndiqué, je revendiquerais un « salaire de groupe » pour ça, prélevé – symbole – …sur les profits des actionnaires.
– Autre exemple d’apport gratuit des salariés. Un groupe commercial étranger décide de venir flanquer une raclée à un autre groupe – monochrome, lui – sur le terrain de celui-ci, qui est un pays aux diverses couleurs de peau : l’attaquant a la bonne idée de recruter du personnel aux traits polychromes, lequel ne retirera aucun bénéfice de celui qu’il apporte à son employeur, tout content d’avoir trouvé du travail malgré son handicap. J’imagine le slogan « Nous sommes noirs, nous valons donc plus ! ».