Pays-Bas, Guadeloupe

A propos des désordres de Rotterdam, le président du principal syndicat de police néerlandais exprime sa compréhension pour la colère qui explose :
« Imaginez être un jeune qui n’a pas le droit de faire quoi que ce soit, qui ne trouve pas de logement.
Et surtout, il devrait faire confiance au gouvernement »
, s’indigne Gerrit van de Kamp dans le Volkskrant.

Ce syndicaliste accuse le monde politique de ne pas voir le mal-être social :
« Tout est considéré uniquement sous l’angle des soins de santé. »
« Le Covid est en train de devenir une maladie chronique, je pense que c’est clair.« 
« La colère de la société devient largement incontrôlable. »

« Depuis des années et des années, nous mettons en garde contre la radicalisation de la contestation, des personnes qui se sentent menacées dans leur liberté et qui sont sur le point d’exploser.
Et puis, presto, les autorités ajoutent quelques mesures supplémentaires qui ne peuvent absolument pas être appliquées.
Et c’est à la police de gérer la misère. »

« Un aveugle voit la société se durcir, mais les dirigeants ignorent tout. »

*

En Guadeloupe, la crise sociale est endémique avec un taux de chômage flirtant avec les 30%, affectant notamment les jeunes, des prix toujours aussi élevés dans la vie quotidienne et des conditions sanitaires dégradées.
L’eau fait défaut dans les robinets avec la pollution au chlordécone qui a touché 90% de la population locale.
Les algues sargasses souillent également les plages de façon récurrente.
Le tout repose sur un tissu économique fragile et une crise identitaire toujours prégnante, provoquant une défiance envers l’autorité.
Finalement, le mécontentement lié aux pass sanitaires et à la frilosité quant à la vaccination ont été les détonateurs. MSN

« On ne joue pas avec la santé.
Et on ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques. » Macron

« Nous avons décidé le déploiement de 50 policiers et gendarmes. » Darmanin.

Maïté Hubert-M’Toumo, secrétaire générale de l’UGTG, regrette que la seule réponse apportée par l’État soit la « répression« , face à leurs « légitimes revendications« .

« On n’attendait pas grand-chose de Castex et du gouvernement Macron, donc on n’est pas déçus« , indique Hilaire Luce, membre du collectif qui a appelé à la grève générale.
« Ils font preuve d’un mépris caractérisé : ils créent une instance d’écoute, ça veut dire qu’ils nous prennent pour des illettrés ?« , s’indigne-t-il.

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