Les tenants d’une école pédagogiquement réformée trouvent en face d’eux les tenants d’un apprentissage de l’obéissance etc. Les deux paraissent aussi aveugles sur ce fait simple : le jeune a besoin de croire que la vie vaut d’être vécue. A qui me dira que l’école n’a rien à voir avec ça, j’argumenterai en rappelant contradictoirement que, dans l’ancienne école, on enseignait – faisait croire – aux enfants que la vie mérite parfois d’être perdue : l’instituteur (qui était bien autre chose qu’un simple prof), lui-même archi-convaincu qu’il devait donner sa vie pour la patrie en cas de guerre, avait aussi pour mission de préparer ses ouailles à aller se faire trouer la peau quand le moment viendrait… Eh bien, l’ancienne école perdure, sous d’autres habits.