pelloc’h ~ plus loin

L’histoire de la raison
a été,
jusqu’ici,
l’histoire d’une fuite,
d’un refus
du monde de l’homme préhistorique.

Pour libérer la pensée rationnelle,
et lui permettre
de comprendre
et de maîtriser
l’ordre de la nature,
il a fallu
– bien avant l’époque de Socrate –
rejeter la passion
et les émotions.

Il est temps, maintenant,
d’aller plus loin
dans la connaissance de la nature,
en intégrant de nouveau
ces passions
à la raison
que nous avons refusées pendant longtemps.
Les passions,
les émotions
sont le domaine réel
de la conscience humaine.
Istor an abeg
zo bet,
betek-henn,
istor un tec’hadenn,
un nac’hadenn
gant bed an den ar ragistor.

Evit dieubiñ ar spered poellek,
ha reiñ an tu dezhañ
da gompren
ha da vestroniañ
urzh an natur,
e oa bet ret
– pell a-raok maread Sokrates –
distagañ an entan
hag ar fromadennoù.

Poent eo bremañ
mont pelloc’h
war anaoudegezh an natur,
en ur kenstagañ en-dro
an entanioù-se
en ar skiant
hon doa nac’het e-pad pell amzer.
An entanioù,
ar fromadennoù
zo gwir domani
emskiant ar mab-den.
d’après Robert M. irsig – Traité du zen et de l’entretien des motocyclettes

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