A quoi sert une loi ?

« La loi immigration n’aura que peu d’effet sur les flux migratoires en France ».
C’est ce que je lis aujourd’hui dans Le Figaro, organe porte-flambeau de avec ceux qui – histoire de se croire encore existants comme avant – ont jeté le plus d’huile sur le feu au cours du psychodrame « loi immigration ». ^{(Le Psychodrame parallèle Depardieu est pas mal gratiné, lui aussi !)}

Mais cette loi – et le ronronnement médiatique y afférent – ne serait pas sans effet, hélas :

– d’une part, elle veut renforcer l’emprise de l’instance punitive – l’État – sur tous les citoyens, pas seulement les immigrés,

– d’autre part, elle fossilise les opinions : « Mon pays comme avant ! », « Ma civilisation comme avant ! », « Mon parti comme avant », et puis, en parallèle « Mon école comme avant ! »…
Aux antipodes de l’intelligence des situations !
Nausée ! !

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Un député de la minorité au pouvoir se permet des mots vifs contre la loi immigration :
« Personne ne pose les bonnes questions.
Comment résolvons-nous l’enjeu démographique dans une Europe qui fait moins d’enfants ?
Comment nous situons-nous par rapport au tiers-monde ? Devons-nous le priver de ses forces ou l’aider à se développer?
Comment contrôler vraiment les flux migratoires, avec quels moyens et quelles conséquences humaines ?
Plusieurs articles de cette loi envoient à l’égard des immigrés des signaux malveillants qui ne sont pas bienvenus en ces temps de tensions.
L’intégration des travailleurs en situation irrégulière est ignorée au regard des enjeux de régulation des flux migratoires, »
Et malgré ça, …il ne s’oppose pas à cette loi !
Se donnant bonne conscience en s’abstenant, il laisse se faire un pas de plus vers l’acceptation des thèses proto-fascistes par un nombre toujours plus grand d’élus, y compris de ses copains…

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Je me demande si quelqu’un sait comment éviter de tels sommets de la perversion de la sphère politique par elle-même…
Cette machinerie, hors-sol, contamine et empoisonne de ses excrétions la société entière.
Ce que j’écris ici n’a rien à voir, je précise, avec ce qui en serait tout au plus la conséquence : les « tous vendus », « tous pourris », « tous ceci ou cela…