Science et politique

Michel Claessens publie Covid-19, science et politique. (Ed. Les 3 Colonnes)

Extrait : « L’épidémie a révélé dans plusieurs pays une gestion calamiteuse et un manque de préparation généralisé.
Erreurs d’appréciation et mauvaise communication ont été la règle.
Rapports tenus secrets, manipulation des données, mensonges, corruption : les gouvernements ont utilisé tous les outils possibles pour soigner leur image et rendre la situation moins sombre.
Pourquoi ne pas dire la vérité aux gens ? »

Il reprend à son compte la phrase du Dr Rudolf Virchow
« Une épidémie est un phénomène social qui comporte quelques aspects médicaux ». = pandémiose ?

1. Première pandémie « globale » gérée en direct, la Covid-19, apparue fin 2019 en Chine, restera comme la première grande peur de ce 21ème siècle avec près de 15 millions de morts à ce jour, soit une augmentation de 20 % de la mortalité annuelle mondiale ;
2. Politiques et scientifiques ont une co-responsabilité dans la crise. Les experts qui conseillaient les gouvernements n’ont pas réussi à avoir une influence décisive sur le temps et le sens de la décision ;
3. Une erreur stratégique et politique majeure a été de réduire les coopérations internationales alors que le virus ignore les frontières ;
4. L’origine du SARS-CoV-2 est toujours inconnue et il n’est pas certain qu’il soit apparu en Chine puisqu’il circulait déjà en Europe en décembre 2019 (au moins en France et Italie) ;
5. Nous avons peu appris des épidémies précédentes. Les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont mis en œuvre rapidement des interventions non pharmaceutiques (INP) ;
6. Erreurs de gestion, mauvaise communication et retards incompréhensibles ont créé des « bombes à retardement ». La prévention d’une épidémie ne commence pas lorsque celle-ci débute ;
7. Les comités d’experts ne doivent pas être créés « ex nihilo » mais associés aux départements compétents de l’administration pour préserver le processus de décision et la communication ;
8. La crise a favorisé l’émergence d’une science politisée, mêlant intérêts privés et objectifs personnels et mettant en avant des recherches, en cours ou à venir, dans le sens voulu par les autorités ;
9. Malgré les avancées rapides sur les vaccins et les progrès de la vaccination, la pandémie ne disparaîtra pas avant plusieurs mois ou années. L’immunité collective ne sera probablement jamais atteinte ;
10. La résistance aux masques et aux vaccins montre que la connaissance scientifique diffuse lentement dans la société. Une « distanciation politique » est maintenant nécessaire pour se concentrer sur l’essentiel : développer la connaissance et lutter contre l’ignorance.L’auteur se montre donc en conseiller des Princes tels qu’ils sont.

Peut-on attendre que se manifestent de même des conseillers des Princes tels qu’ils devraient être, après ce terrible premier vrai signal d’alerte de notre époque : déterminés à agir non sur les conséquences mais sur les causes ?

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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