Cet article fait partie d’un ensemble concernant l’école, en cours de rédaction collaborative par les quatre piliers actuels de desinfo-à-plusieurs-voix : Zinzin, Mary.G, La Docte et Oncle H.
Nota : Il paraît que l’expression « guerre cognitive » nous vient de Russie ; en tout cas, je suis bien content de l’avoir rencontrée !
Au niveau des médias grand public, on a affaire à des guerres de l’information, « narration et contre narration » (storytelling) ou « guerre du sens ».
C’est ce qu’on lit chez des médiologues patentés.
Mon dieu, oui, informer est-ce autre chose qu’influencer (et en a-t-il été jamais autrement ?) ?
Les médias seraient donc de véritables influenceurs.
Et pourtant ce néologisme « influenceur » n’est jamais utilisé à leur égard : essayez donc, devant vos amis – même un peu décapsulés -, d’affubler Le Journal Français du Soir de Référence de ce qualificatif, on vous regardera d’un drôle d’œil…
Notons qu’il y a aussi des influenceurs qui informent – influencent – ces influenceurs.
Même que c’est tout un business, et que ça ne se limite pas aux lobbyistes, car la famille est bien plus vaste et ramifiée que ça.
Et il y a même des entreprises d’influence dont le chiffre d’affaires provient de la fourniture à qui veut impacter sans faire de la pub banale – ben oui, quand c’est de la pub, ça se voit trop – des « EDITORIAL CONCEPTS THAT REACH YOUR TARGET GROUP ». De l’influence masquée sous de l’info qui semble honnête, car cautionnée par tel ou tel.
Les guerres étatiques et businessiques de l’information appelées renseignement, sont d’un autre ordre ; nous, les fantassins, ne sommes pas directement en action.
Le champ est vaste, très vaste.
L’intelligence artificielle vient juste densifier un peu l’outillage.
Mais, au fond, perso, je pense que le principal agent d’influence est et demeure l’école.
Elle est la base face à laquelle aucune vision alternative du monde ne tient la route.
Elle est la matrice de cette guerre cognitive, laquelle déborde bien sûr et bien largement la « guerre de l’information » désormais reconnue, car elle touche à notre vision du monde et de nous-même.
Bien que je sois tout à fait opposé à ce que notre bouquin-à-venir contienne la moindre parcelle de proposition pour une école qui…, une école que…,
voici, selon moi, ce que l’école devrait enseigner, dans l’enseignement professionnel par exemple :
Les questions à se poser avant de se lancer
Conseils et étapes pour devenir un influenceur
Les plateformes en ligne pour aider les influenceurs à se lancer
Et, là-dessus, elle ferait son job normal, l’école : tenter d’éveiller chez certains des jeunes l’envie de réfléchir.