L’orgueil

école

« Il parle de son enfance lointaine et marquée d’un désir d’apprendre si fort qu’il lui faisait parcourir quelques centaines de kilomètres de plaines et de falaises pour rejoindre l’école des pères de Fianarantsoa.
Il raconte comment en ces temps-là, ils partaient en petite bande qui grossissait de village en village, traversant les cours d’eau et escaladant les contreforts de la falaise, leurs cartables de jonc en bandoulière, un maigre ballot de vêtements pour tout bagage, et tout le long du chemin on fêtait ces enfants, on les accueillait comme des princes, ils étaient l’orgueil du pays tout entier, et pour cela on leur donnait à dormir sur une natte neuve, et le lendemain on mettait dans leurs poches des épis de maïs pour la route.
L’école, toute l’espérance des gens de la côte. »

Dominique Rolland – Glissements de terrain, Une ethnologue dan la vallée de la Matitanana.

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