‘Certains médecins, peu enclins à la remise en question, ajoutent leurs convictions à leurs savoirs et refusent tout débat avec ceux qui doutent de la pertinence des remèdes proposés. (…)
L’esprit critique, qui est la matière absente de l’éducation et, en particulier, des formations médicales et paramédicales, a du mal à se frayer un chemin dans la nébuleuse des savoirs dont il est devenu impossible de trier « le bon grain de l’ivraie », car rien ne permet au citoyen ordinaire de mesurer la fiabilité de l’information.
Condamnée à obéir sans adhérer, c’est alors toute la société qui doute (…)
Comment et où exprimer un doute légitime sans être immédiatement suspecté de complotisme ?
S’il faut bien constater que l’ère est à la soumission malaisée, nous devons nous insurger contre ce déni de notre intelligence individuelle et collective et exiger l’instauration dans tous les lieux de formation, depuis la toute petite enfance, d’une formation à l’esprit critique, du souci de la rigueur et l’obligation d’apprendre à penser ce que l’on fait ainsi que les effets à plus ou moins long terme de nos actes.
Il ne peut pas y avoir de vraie démocratie sans la volonté indéfectible d’informer les citoyens, honnêtement et en toute indépendance, sans leur donner les moyens de peser le pour et le contre, d’argumenter, de discuter.
C’est désormais à cela que nous devrions consacrer notre énergie militante, apprendre collectivement à penser et agir pour le bien commun !’
Lire l’article du syndicat des médecins généralistes (des médecins très recommandables !).