Et qu’ça bosse ?

L’épuisant Jojo m’a encore pompé l’air, hier soir, avec son « Ce qui pollue, c’est le travail ».
C’est devenu sa rengaine depuis qu’il est rentré de vacances, le pauvre…
Et que je te le prouve par ci, et que je te le prouve par là : genre « les Services – à commencer par la santé – ça pollue plus que l’agriculture », etc.

Je lui ai joliment tenu tête avec mon « Non, mon vieux, tu m’prouveras tout ce que tu voudras, mais moi j’te dis que ce qui pollue, c’est le capitalisme, un point c’est tout ».

Ceci dit, ce matin, je pense que, quand même, quand même, si un type comme Jojo, qui réfléchit tout le temps et depuis tout le temps, et qui m’a parfois ouvert les yeux, s’il te sort un truc pareil, ben, il doit y avoir un brin de vérité là-dedans.
Parfois, je me suis dit que, quand tu bosses, ton mental est mis entre quatre murs.
Plus ou moins congelé.
C’est p’t’êtr’ bien de la pollution à jet continu, ça…
Faudrait que j’lui en parle, de ça, à Jojo.

Mais de là à imaginer l’oisiveté généralisée, comme Oncle H l’a plus ou moins prêchée dans le passé, faut tout de même rester sérieux !

Remarque, en passant : j’ai parcouru 150 km en voiture ces jours-ci : jamais vu autant de panneaux « Recrute » devant des entreprises…
Je me pose donc la question : ça n’veut plus bosser, ou quoi ?

Ceci dit, le Marceau de leur Monde a raison : si on supprime le travail, faut aussi supprimer les loisirs.
Ou bien commencer par supprimer les loisirs ?

*

Tiens donc … ! Voilà qu’ça m’rappelle un écrit d’Oncle H, d’il y a 10 ou 20 ans :
« J’ignore jusqu’à quel point les rentes assurent les revenus des autres européens, mais j’ai
l’intuition que ça ne doit pas être rien !

Au-delà des aides sociales de tous genres, la rente foncière et immobilière fleurit !
Les rentes boursières idem…

Les loyers sont un domaine intéressant pour déchiffrer les liens entre oisiveté et travail :
une bonne part des nécessités de travailler ne résident-elles pas en l’obligation de payer
un loyer ?

Loyer au propriétaire des logements particuliers, à celui des murs ou de biens
immatériels dans le cas d’activités professionnelles, loyer encore à la banque en raison
de prêts contractés, etc.

La particularité de ces loyers c’est que le travail à un bout de la chaîne rémunère des
oisifs à l’autre bout.
Ce dégagement de surplus par ceux qui travaillent est bien connu des théoriciens de l’économie.
Il entretient une aristocratie dont l’oisiveté va de soi.
Pas banal, ça, que la justification du travail soit l’oisiveté !!! « 

En fait, faudrait se mettre à penser à tout ça à plusieurs, non ?
Oui mais, avec de nouvelles « mesures Covid » comme il s’en prépare, c’est fichu d’avance…

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