Du breton à partir de zéro ?
Une expérience de débroussaillage
Une immersion commençant par l’écrit
Un coup de pouce pour adultes autodidactes
.
Comment ? Penaos ?
Deux fois par semaine, parution de Tammigoù : de courts documents d’entrée dans la langue.
Exemples : c’est quoi, ce mystérieux panneau routier « Da beb lec’h » ?
ou ce p… « Ar wech all » dont on n’ose même pas imaginer la prononciation ! ?
Quels buts ? Pe pal ?
1- Eh bien, au bout d’un an, comprendre son smartphone quand il affiche, par exemple :
« Emgav disul o tont war-dro kreisteiz » !
2- Et co-rédiger le futur site web Apprendre un peu de breton à partir de zéro.
Ou peut-être un bouquin ?
Qui propose ? Kinniget gant piv ?
C’est impulsé par Henri Guéguen (Le goût des langues / A Taste for Languages ®),
auteur du livre 1-2-3 Parlez ! Une autre manière d’apprendre les langues,
éditeur de la fiction https://desinfo.info/jouer-a-apprendre.
Il est lui-même semi-autodidacte : locuteur natif du brezhoneg, il ne s’est risqué à l’écrit qu’à 55 ans, et par ses propres moyens…
Pourquoi de cette manière ? Perak er mod-se ?
Un enfant apprend une langue sans comprendre : il s’imprègne, à son rythme.
De même, sans prendre de cours, un adulte vivant dans une zone où une langue lui est inconnue peut progresser en établissant des liens : en désordre, et à sa propre façon.
…Ouais, mais bon ! Les locuteurs du breton où c’est qu’on les trouve ? objectera-t-on…
Eh bien, cette expérience y remédie partiellement.
Et, dreist–holl, chaque adulte y est son propre maître du jeu.
Kement a zeskidi,
kement a henchoù !
Un bon tremplin avant de prendre des cours de breton ? Marteze… Allez savoir !
Skrivit ur mail da gueguenhenri@gmail.com ‘ta !
* * * * * * * *
Déclaration
Voici ce qu’est, selon moi,
le but d’une aide à des autodidactes :
Rendre plus joyeusement productif
le mouvement propre de leur esprit, (et pas celui d’un prof)
même si c’est inconfortable.
A mes yeux, »plus inconfortable » signifie surtout : sans maître…
Car je ne fais pas le prof :
– je me contente d’adresser périodiquement quelques documents écrits et oraux, souvent bilingues : Tammigoù,
– et je ne participe pas aux rencontres d’aide mutuelle (autodidaxie de groupe) qu’organisent les participants (pour le moment, une dizaine d’autodidactes dans le Kreiz Breizh).
Ici, une tâche constante pour l’apprenant,
est de chercher à s’y retrouver,
n’hésitant pas à
laisser de côté tout ce qu’il ne comprend pas et ne lui « dit rien » dans l’instant.
Autrement dit, l’exact opposé de ce qu’exigera toujours l’école, hélas !
Lorsqu’on apprend une langue par simple immersion dans un autre pays,
on s’accroche d’abord à ce qui nous « parle », non ?
*
L’esprit dans lequel j’engage cette expérience se rapproche de celui qui inspire la fiction parue à https://desinfo.info/jouer-a-apprendre/
*
Suggestion : relire périodiquement les Tammigoù, pour constater que l’on comprend de mieux en mieux.
Un (petit) dictionnaire français-breton et breton-français est indispensable.
De l’avis des actuels participants à l’expérience, la durée minimum à y consacrer est de deux heures par semaine.
Précision : Il s’agit d’une expérience. Pour les participants, …et aussi pour moi, car j’apprends beaucoup…
Si des expériences de même type ont déjà été menées ailleurs sur la planète, je suis preneur d’infos. Merci.
Autre précision : Je ne suis pas très avancé en langue bretonne.
C’est l’une de mes deux langues maternelles, mais je ne me suis mis à la lire qu’à l’âge de 55 ans.
Je considère juste qu’un individu ayant un peu d’avance sur d’autres peut aider ceux-ci à progresser.
*
Deux outils très utiles :
– Le traducteur en ligne de l’OPAB :
https://niverel.brezhoneg.bzh/fr/troer/
Attention :
ce traducteur de textes est souvent fantaisiste, et il n’est parfois même pas fiable du tout :
un contresens est si vite arrivé !
Mais je n’en connais pas d’autre.
Et il bonifiera assurément avec l’âge !
– Geriafurch
Un dictionnaire en ligne regroupant divers dictionnaires : https://geriafurch.bzh/fr
Ces deux ressources peuvent même suffire à effectuer tes premiers pas en breton :
Tu écris ton propre texte en français, puis tu le fais traduire par l’outil de l’OPAB.
Tu vérifies chaque mot à l’aide du Geriafurch.
Tu peux y passer tes journées !
Bien sûr, ces outils ne concernent que le breton écrit,
mais pourquoi pas commencer de cette façon ?
Evel-just, n’eus nemet brezhoneg skrivet, met perak ket kregiñ e giz-se?
*
Exemples de documents adressés aux participants
Ces écrits font l’objet d’enregistrements oraux.
Ar Paotr – Karout a ran ac’hanout kenañ kenañ.
Le Garçon – Je t’aime beaucoup.
Ar Plac’h – Karout a ran ac’hanout ivez, met gwelloc’h e gavan dien-skorn.
La Fille – Je t’aime aussi, mais je préfère la crème glacée.
– Karout a ran ac’hanout kenañ kenañ
– Karout a ran ac’hanout ivez, met gwelloc’h e gavan dien-skorn.
*
Klikit war al liamm resevet dre bostel evit kadarnaat hoc’h enskrivadur !
Cliquez sur le lien reçu par e-mail pour confirmer votre inscription !
*
Digarez, tadig! Dalc’het eo! Hag ur pennadig am eus ezhomm c’hoaz!
Désolée, p’pa ! C’est occupé ! Et j’ai besoin d’un bon moment encore !
Sorry, Dad! It’s occupied! And I need a moment!
Fanny, maez eus ar sal-gibellañ-mañ! Ret eo din mont d’al labour!
Fanny, tu sors de cette salle de bain ! Je dois aller au boulot !
Fanny, get out of that bathroom! I’ve to go to work!
Ha me a ya gant Alanis evit an devezh da liorzh-dudi Bosrijk.
Et moi, je vais avec Alanis pour la journée au parc de loisirs de Bosrijk.
And I’m going to spend the day with Alanis at the Bosrijk amusement park.
*
Moins de 100 mots
à apprendre par cœur !
Ur c’hoari da c’hoarzhin ha da lakaat da c’hoarzhin…
…et salut à Michel Colucci, si vous le rencontrez
J’ai déjà essayé d’apprendre diverses langues, et ça a toujours été galère.
Pour le breton, j’étais sur le point de perdre courage, quand on m’a parlé d’une méthode originale : et j’ai commencé à la pratiquer.
Oui, une méthode où tout repose sur des histoires drôles ; ça peut paraître bizarre, mais à ce qu’on m’a dit, c’est efficace.
Bon, je ne sais pas si j’y arriverai, mais je veux donc essayer de raconter une histoire en breton.
Oh! pas longue. Très courte, elle sera :
C’est un mec.
Il meurt.
Oui, soudain : il est mort.
Léché sa cuillère avec lui.
Fini avec lui.
Oui, il est mort.
Fini tout avec lui.
Oui : c’est trop vrai !
Et c’est triste aussi, non ?
Pourquoi vous rigolez ?
Klasket em eus deskiñ yezhoù a bep seurt dija, ha diaes-tre eo bet atav. E-keñver ar brezhoneg e oan tost da goll kalon, pa oa bet komzet din eus ur hentenn dibar : ha kroget em eus da bleustriñ anezhañ.
Ya, ur hentenn deskiñ yezhoù ma vez diazezet pep tra war koñchennoù farsus.
Iskis e seblant bezañ, met efedus eo, hervez ar pezh a zo bet lavaret din.
N’ouzon ket hag-eñ e teuin a-benn, met fellout a ra din kas kontañ ur goñchenn e brezhoneg. O! ket hir. Berr tre e vo.
Setu ur paotr.
Marvel a ra.
Ya, kerkent : marv.
Lipet e loa gantañ.
Echu gantañ.
Ya, marv eo.
Echu tout gantañ.
Ya : re gwir eo!
Ha trist eo ivez, nann?
Perak e c’hoarzhit?
Bien sûr, c’est destiné à être raconté oralement à votre entourage,
…et à faire rigoler de vos maladresses !
Comment s’entraîner ?
On commence par apprendre à dire le début de l’histoire proprement site : Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv.
Puis, l’histoire proprement dite devient de plus en plus longue, au fur et à mesure des entraînements.
Puis, on y ajoute le prologue C, assez simple pour commencer, mais qui s’allonge aussi, petit à petit.
Puis vient le prologue B, pas trop compliqué pour commencer…
Puis le prologue A…
Et, au final, succession de A + B + C + l’histoire proprement dite.
L’histoire proprement dite
C’est un mec. Il meurt. Oui, soudain : mort.
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv.
+ Léché sa cuillère avec lui.
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv. Lipet e loa gantañ.
+ Fini avec lui.
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv. Lipet e loa gantañ. Echu gantañ.
+ Oui, il est mort. Fini tout avec lui.
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv. Lipet e loa gantañ. Echu gantañ. Ya, marv eo. Echu tout gantañ.
+ Oui : c’est trop vrai. Et c’est triste aussi, non ?
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv. Lipet e loa gantañ. Echu gantañ. Ya, marv eo. Echu tout gantañ. Ya : re gwir eo. Ha trist ivez, nann ?
+ Pourquoi vous rigolez ?
Setu ur paotr. Marvel a ra. Ya, kerkent : marv. Lipet e loa gantañ. Echu gantañ. Ya, marv eo. Echu tout gantañ. Ya : re gwir eo. Ha trist ivez, nann ? Perak e c’hoarzhit?
Il y a un vocabulaire en fin de ce document
Prologue C
Pour commencer / Evit kregiñ ganti
Je vais vous raconter une histoire.
Emaon o vont da gontañ ur goñchenn deoc’h.
Je vais vous raconter une histoire, elle sera courte.
Emaon o vont da gontañ ur goñchenn deoc’h, berr e vo.
Je vais vous raconter une histoire en breton ; je préviens : elle sera courte.
Emaon o vont da gontañ ur goñchenn e brezhoneg deoc’h ; kemenn a ran : berr e vo.
Je ne sais pas si j’y arriverai, mais je veux essayer de raconter une histoire en breton. Oh! pas longue. Très courte, elle sera.
N’ouzon ket hag-eñ e teuin a-benn, met fellout a ra din kas kontañ ur goñchenn e brezhoneg. O! ket hir. Berr tre e vo.
Prologue B
Vient avant le Prologue C quand on est un peu plus avancé
Dont a ra a-raok ar Prolog C pa vezer un tamm araokoc’h)
J’ai entendu parler d’une méthode d’apprentissage des langues où tout repose sur des histoires drôles.
Klevet em eus komz eus ur hentenn deskiñ yezhoù ma vez diazezet pep tra war koñchennoù farsus.
J’ai entendu parler d’une méthode d’apprentissage des langues où tout repose sur des histoires drôles. A ce qu’il paraît, c’est efficace.
Klevet em eus komz eus ur hentenn deskiñ yezhoù ma vez diazezet pep tra war koñchennoù farsus. Efedus eo, war a seblant.
J’ai entendu parler d’une méthode d’apprentissage des langues où tout repose sur des histoires drôles ; ça peut paraître bizarre, mais à ce qu’on m’a dit, c’est efficace.
Klevet em eus komz eus ur hentenn deskiñ yezhoù ma vez diazezet pep tra war koñchennoù farsus.
Iskis e seblant bezañ, met efedus eo, hervez ar pezh a zo bet lavaret din.
Prologue A
Vient avant les Prologues B et C quand on est presque tout-à-fait à l’aise
Dont a ra a-raok ar prologioù B ha C pa vezer en e aez pe dost
J’ai déjà essayé d’apprendre diverses langues, et ça a toujours été galère. Pour le breton, j’étais sur le point de perdre courage, quand on m’a parlé d’une méthode originale.
Klasket em eus deskiñ yezhoù a bep seurt dija, ha diaes-tre eo bet atav. E-keñver ar brezhoneg e oan tost da goll kalon, pa oa bet komzet din eus ur hentenn dibar.
J’ai déjà essayé d’apprendre diverses langues, et ça a toujours été galère. Pour le breton, j’étais sur le point de perdre courage, quand on m’a parlé d’une méthode originale : et j’ai commencé à l’essayer.
Klasket em eus deskiñ yezhoù a bep seurt dija, ha diaes-tre eo bet atav. Evit ar brezhoneg e oan tost da goll kalon, pa oa bet komzet din eus ur hentenn dibar : ha kroget em eus da bleustriñ anezhañ.
Final
J’ai déjà essayé d’apprendre diverses langues, et ça a toujours été galère. Pour le breton, j’étais sur le point de perdre courage, quand on m’a parlé d’une méthode originale : et j’ai commencé à l’essayer.
Oui, une méthode où tout repose sur des histoires drôles ; ça peut paraître bizarre, mais à ce qu’on m’a dit, c’est efficace.
Bon, je ne sais pas si j’y arriverai, mais je veux donc essayer de raconter une histoire en breton. Oh! pas longue. Très courte, elle sera.
C’est un mec.
Il meurt.
Oui, soudain : mort.
Léché sa cuillère avec lui.
Fini avec lui.
Oui, il est mort.
Fini tout avec lui.
Oui : c’est trop vrai.
Et c’est triste aussi, non ?
Pourquoi vous rigolez ?
Klasket em eus deskiñ yezhoù a bep seurt dija, ha diaes-tre eo bet atav.
E-keñver ar brezhoneg e oan tost da goll kalon, pa oa bet komzet din eus ur hentenn dibar : ha kroget em eus da bleustriñ anezhañ.
Ya, ur hentenn deskiñ yezhoù ma vez diazezet pep tra war koñchennoù farsus.
Iskis e seblant bezañ, met efedus eo, hervez ar pezh a zo bet lavaret din.
N’ouzon ket hag-eñ e teuin a-benn, met fellout a ra din kas kontañ ur goñchenn e brezhoneg.
O! ket hir. Berr tre e vo.
Setu ur paotr.
Marvel a ra.
Ya, kerkent : marv.
Lipet e loa gantañ.
Echu gantañ.
Ya, marv eo.
Echu tout gantañ.
Ya : re gwir eo!
Ha trist eo ivez, nann?
Perak e c’hoarzhit?
Vocabulaire
Setu : voici, voilà
Ur : Un, une
Paotr : Mec, garçon, homme,
Marvel : Mourir
A ra : il fait
Ya : Oui
Kerkent : Soudain
Marv : Mort
Lipet : Léché
E : Sa
Loa : Cuillère
Gantañ : Par lui
Echu : Fini
Eo : (C’) est
Tout : prononcé tout’ = francisme pour « Tout »
Re : Trop (ce « re » a un autre sens, bien différent)
Gwir : Vrai
Ha : Et (devant une consonne)
Trist : francisme pour « Triste »
Ivez : Aussi
Nann ? : Non ? (les puristes disent « ket ? »)
Perak : Pourquoi
E c’hoarzhit : vous riez
*
Klasket : Cherché
Em eus : J’ai
Deskiñ : Apprendre
Yezhoù : Langues
A bep seurt : De toutes sortes
Dija : Déjà
Ha : Et
Diaes : Difficile
Tre : Tout-à-fait
Eo bet : A été
Atav : Toujours
E-keñver : En ce qui concerne
Ar : La
Brezhoneg : Langue bretonne
E oan : J’étais
Tost da : Près de
Goll : Perdre
Kalon : Cœur, courage
Pa : Quand
Oa bet : Il a été
Komzet : Parlé
Din : A moi
Eus : De
Hentenn : Méthode
Dibar : Originale
Ha : Et
Kroget : Commencé
Em eus : J’ai
Da : A
Bleustriñ : Pratiquer (mutation de Pleustriñ)
Anezhañ : Elle.
Ma : Où, que
Vez diazezet : Est reposée
Pep tra : Chaque chose
War : Sur
Koñchennoù : Histoires
Farsus : Drôle
Iskis : Bizarre
E seblant : Ca semble
Bezañ : Etre
Met : Mais
Efedus : Efficace
Hervez : Selon
Ar pezh : Ce que
A zo bet : A été
Lavaret : Dit
Din : A moi
N’ouzon ket : Je ne sais pas
Hag-eñ : Si
E teuin a-benn : Je réussirai
Fellout a ra din : Je veux
Kas : Tenter
Kontañ : Raconter
E : En
O! : Oh !
Ket : Pas
Hir : longue
Berr : Courte
E vo : (elle) sera
*
C’hoari :
C’hoarzin :
Lakaat :
*
Skrivit ur mail da gueguenhenri@gmail.com ‘ta
Henri Guéguen