Avec qui coopérer sur des projets enthousiasmants (en plus de mon « boulot », plaisant mais limité) ?
Dans mon boulot, je consens à œuvrer avec toutes sortes de personnes. En dehors, j’ai envie de trouver davantage de personnes qui comprennent mes orientations de vie, pour réaliser quelque chose d’encore mieux inspiré… Deux tendances m’apparaissent chez les non-endormi.e.s. :

– les belliqueux : qui veulent clouer le bec et les bras armés de l’oligarchie malfaisante, pour sauver un peuple considéré comme une victime. Du moins, certains se donnent les moyens de jouer au sauveur, et/ou au justicier ; et la plupart se limitent à s’affoler, à se plaindre, à crier « réveillez vous » sur des réseaux sociaux, ou à faire circuler des informations non moins fausses (ou parcellaires) que celles des grands médias.

– les spirituels : la difficulté du monde extérieur est un tremplin pour se tourner vers l’intérieur. Si notre perception du monde est teintée des illusions que nous entretenons dans nos vies, la première chose à faire est d’accepter cette subjectivité pour revenir au contact de notre âme et du chemin original qu’elle prévoit pour nous. Ce groupe se redivise entre ciels qui prient/méditent et agissent (ou non agissent parfois), et ciels qui en font autant que les consuméristes, c’est-à-dire quasiment rien (voter de loin en loin, donner une pièce par ci par là… bref suivre le mouvement).

Une précision : quand je parle de spiritualité, je ne parle pas des dogmes injonctifs inculqués prosélytement (notamment dans les familles, et dans toutes sortes de huis-clos culturels, voire dans des pays entiers), par des personnes qui répètent un savoir dont elles ne comprennent pas, ni ne ressentent pleinement, les tenants et les aboutissants. Ces « savoirs » relaient hélas souvent des principes de domination et d’assujettissement (des injonctions à ne pas faire l’amour avec telle sorte de personnes, à ne pas s’autoriser certains bonheurs sains et naturels, à juger, à craindre Dieu / Allah, etc). Ces dogmes, du moins tels qu’ils sont interprétés, simplifiés, puis retransmis, contiennent-ils les clefs réelles d’une émancipation et d’une reliance au divin ? Parfois ils facilitent une fierté d’être nombreux.euses à croire à la même chose, et heureusement, ils témoignent aussi parfois d’une réelle intention de bien agir.

Pour moi, le fossé entre des activistes de la contestation et des non interventionnistes est difficilement confortable.

– Parce que je salue le courage de la rébellion : d’agir plutôt que d’être complice.
J’ai été rebelle à mes heures.
Aujourd’hui, être contre l’homophobie en France n’est plus très périlleux -sauf dans quelques lieux concentrant une idéologie agressive envers les LGBTQI. Mais quand j’avais 20 ans, aller au devant des mentalités fermées, parler de respect, et soutenir les victimes des discriminations… me semblait le combat d’une poignée de gens contre une injustice massive et violente. Et ça m’affectait intimement. Au final, ai-je agi efficacement, ou me suis agité ?
J’ai contribué à mon échelle à quelques avancées ; mais sont elles solides, dans une société prête à se renier, et parsemée de franges hostiles* ?
(*hostiles aux gens refusant

– la virilité toxique

– et les certitudes à propos du divin) ?

Aujourd’hui, j’essaie d’éduquer aux alternatives aux logiques pénales (justice réparative, restauratrice). C’est une non-soumission à l’idéologie punitive, mais pas une rébellion en tant que telle (contre la justice pénale).

– Parce que la spiritualité est la seule échappatoire viable que j’entrevois, même si je ne sais pas exactement comment, et même si toutes les âmes incarnées n’en sont (semble-t-il) pas au même niveau d’expérience -donc sont plus ou moins hermétiques à la spiritualité.

Traduction concrète :

Je suis tenté de rejoindre un écolieu en construction, lequel est plutôt composé de rebelles. Je les adore, j’aime que les problèmes sociétaux ne soient pas dans le déni. Mais je ne me sens pas à l’aise dans un tel projet, car leur belligérance insistante CONTRE le système, attirera probablement une réaction violente dudit système (n’appréciant pas que l’on agrège de plus en plus de gens contre ses valeurs).

Et je ne me sens pas attiré par les lieux collectifs avec gourou (incarné ou testamentaire), avec rejet spirituel, ou annihilateurs de la moindre originalité égotique. Bref je me joindrai à d’autres quand ce sera le moment juste, j’ignore quand.

Si la solution n’est pas que spirituelle, je ne vois que le communautarisme économique et l’acceptation des diversités de mœurs, pour sortir du système dominateur : rompre radicalement d’avec tous les mécanismes d’exploitation des désirs, de peurs induites, et de conditionnalité de satisfaction des besoins vitaux… Si la solution est spirituelle, que je sois en collectif, en ermite, ou au milieu de gens endormis, quelle différence ?

Loin d’avoir toutes les réponses, je constate (de façon évidente) que mon attitude mentale tantôt nuit à ma santé, tantôt permet à mon corps de s’autoguérir de bien des maux. J’ai besoin d’être dans une conscience porteuse, constructive, positive (sans déni ni défi à l’encontre du négatif. Positif et négatif étant deux points de vues subjectifs temporaires).

Et j’ai envie de poursuivre ma diversité dans les amitiés.

Belle* journée à toi,

Barthélémy

(*je ne parle que de beauté singulière, pas de clichés de beauté.)

PS. J’ai approfondi mes réflexions
dans le livre ‘Intuition et Action

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