Préceptes pour le jour du dieu Unique

La manière qu’a Mary.G de rassembler des informations généralement dispersées m’a donné ‘idée d’essayer.
Je suis donc allé à titre d’exercice, rechercher les restrictions que les divers clergés ont savamment et méticuleusement établies pour leurs ouailles, au nom de leur dieu. Et je les ai assemblées.

Catéchisme catho

« Qu’entendez-vous par œuvres serviles ?
Les travaux où le corps a plus de part que l’esprit.
Labourer, semer, récolter, coudre, tricoter, lessiver, faire des fleurs, des chapelets, etc. ; exercer le métier de maçon, menuisier, maréchal, tailleur, cordonnier, etc. et généralement toutes professions manuelles, pénibles et fatigantes.

Celui qui, sans raisons légitimes, s’applique le dimanche à des œuvres serviles ou défendues, commet-il toujours un péché mortel ?
Non. On croit communément que, pour arriver à un péché mortel, il faudrait travailler pendant un temps notable du saint jour, c’est-à-dire plus de deux heures, soit consécutives, soit en différentes reprises. S’il y avait en tout moins de deux heures, il n’y aurait que péché véniel.

N’est-il pas permis davantage de faire des sortes de travaux le dimanche, quand ce n’est pas pour gagner de l’argent ?
Pas davantage : l’absence de gain n’y change rien ; ce qui est défendu c’est d’occuper et de fatiguer le corps à une œuvre servile. Une servante ne pourrait pas ordinairement raccommoder ses effets le dimanche, ni même une enfant travailler aux vêtements de sa poupée : tandis qu’il est parfaitement permis de gagner de l’argent par des œuvres libérales comme il arrive aux notaires, médecins, avocats, etc.

Pourquoi n’y a-t-il que les œuvres serviles qui soient interdites ?
Parce qu’elles détournent davantage l’âme du culte de Dieu et des devoirs que nous avons à lui rendre. »

Abbé Vandepitte, D.H. – Explication du Catéchisme à l’usage des cours de persévérance – 1922

*

Un autre catéchisme brocarde les questions que se posaient, à ce sujet, les Juifs Pharisiens :

« Est-il permis le jour du Sabbat de monter sur un âne pour le mener boire, ou bien faut-il le tenir par le licou ? est-il permis le jour du Sabbat de archer dans une terre fraîchement ensemencée, puisque l’on court risque d’enlever avec ses pieds quelques grains, et par conséquent de les semer ? est-il permis ce même jour d’écrire assez de lettres pour former un sens ? est-il permis de manger un œuf pondu ce jour-là même ?’ Sur la purification du vieux levain avant la Pâque : Faut-il recommencer à purifier une maison
lorsqu’on y voit passer une souris portant quelques miettes de pain ? »

Juifs

Qu’en est-il donc chez les Juifs ?
Peut-on, par exemple, défaire un nœud le jour du sabbat ? ou allumer un feu ?

Islam

Qu’en est-il chez les Musulmans-hommes ?
Je n’ai pas trouvé de réponse directe.
Ceci y répond peut-être en partie :
« L’auteur de Kashshaf al-Quinaa 1/495dit:« Sont excusés de la participation à la prière du vendredi et aux prières collectives celui qui éprouve un besoin pressant d’aller aux toilettes, celui qui craint de subir un dégât dans ses biens ou dans son gagne-pain, celui qui arrose sa culture ou son champ et craint que l’interruption de l’arrosage en cas d’absence, celui qui garde une chose et craint qu’elle ne soit perdue s’il quittait les lieux comme c’est le cas d’un gardien et consort car la difficulté qui résulterait de son absence est plus grave que la mouillure subie à cause de la pluie admise unanimement comme une excuse. Extrait remanié. »
Ou ceci :
« Je suis spécialisé dans la radiologie formé à l’hôpital universitaire de Norton en Amérique. Un emploi m’a été proposé la semaine dernière. Il se peut que je ne bénéficie pas d’un congé pendant le vendredi pour pouvoir participer à la prière collective prévue ce jour.. Comment juger cela ? »
Réponse :
« Si votre présence à l’hôpital en ce moment n’est pas indispensable parce qu’un autre pourrait vous remplacer, vous n’avez aucune excuse pour ne pas participer à la prière du vendredi. Vous devez rechercher un autre travail compatible avec l’observance des devoirs religieux. Quiconque abandonne une chose pour complaire à Allah, Allah la lui replace par une autre meilleure. »
Ou ceci :
« S’il en est comme vous le dites, à savoir que le travail dans le secteur du bâtiment vous met à l’abri des tentations, nous vous conseillons de l’accepter et de demander au patron de permettre à ceux qui, comme vous, désirent aller participer à la prière du vendredi, de le faire. S’il accepte tant mieux. Autrement, proposez-lui de compenser le temps que vous passerez à la prière du vendredi par un travail supplémentaire. Nous espérons qu’il ne le refusera pas. Je demande à Allah Très-haut de faciliter l’affaire. S’il refuse tout cela, il n’y a aucun inconvénient pour vous de rester au travail car vous avez une excuse pour ne pas participer à la prière du vendredi. »
En matière de prescriptions pour cette prière du vendredi, il y a aussi ceci :
« Pour que le grand lavage du jomoᶜa soit valide il doit être effectué après le lever de l’aube (fajr) et il doit être effectué avant le départ pour la mosquée. Si le temps entre le lavage et le départ à la mosquée est long, ou que la personne s’arrête pour déjeuner, ou dort (à l’extérieur de la mosquée) alors il recommencera le grand lavage. »

*
Les prescriptions ne manquent pas, non plus, dans d’autres religions pour, par exemple, entrer au temple.

Une réflexion : « L’humain a besoin de ça ».
N’est-il pas vrai que si ça n’était pas une attente, jamais ça ne pourrait être appliqué par des gens qui trouvent ces produits du clergé tout à fait normaux…

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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