Je me souviens d’une librairie qui dût fermer, il y a quelques années, sous la pression de nazillons sionistes. Les deux tenancières n’avaient rien d’anti-israélien, mais avaient eu la mauvaise idée d’en inviter un à parler de son livre, comme elles commençaient à le faire tous azimuts – la librairie avait six mois. La soirée fut dévastatrice ; ce groupe de plusieurs dizaines de casques et de gourdins a donc pu se former impunément, dans ce pays. Quelques réactions officielles offusquées s’ensuivirent. Au-delà de la soirée, les menaces continuèrent, les femmes prirent peur, et préférèrent fermer définitivement boutique. Sans réaction d’autres libraires ou d’organisations de défense des libertés que je sache. Un magasin de vêtements a pris la suite. L’Histoire ne se construit-elle pas sur des décombres ?