Arlette Farge :
« Les individus ne voient guère de têtes se relever,
de figures se détacher pour inventer avec eux,
ni de personnalités
ayant le sens du rassemblement et une once de révolte.
(…)
L’ère de la dénonciation est elle-même sursaturée.
(…)
Quelque chose d’attristé étend sa longue écharpe.
(…)
une ombre de désespérance,
la courbure des non-espoirs,
l’usure des esprits,
et le peu de joie à se regarder les uns les autres.
(…)
une quotidienneté âpre
où certains mots et expressions
sont devenus indicibles, archaïques, méprisés
et où certains espoirs d’autrefois sont tournés en dérision. »