Enfants d’aujourd’hui

école

Mary.G avait rapporté d’un voyage une belle utopie d’où l’école n’était pas absente :

 » Depuis le pré-primaire jusqu’à l’enseignement supérieur les élèves auront pour tâche d’« apprendre à dévoiler ensemble le monde, et ainsi chercher chacun/e sa vérité », selon la formule qui a été adoptée par consensus.
C’est à cette condition qu’une vraie biodiversité humaine pourra voir le jour et donner ainsi à ce pays un rayonnement humain. »

« Nous sommes en train, ici, (…) d’inventer une forme de rapports entre enfants et adultes dont je ne connais pas d’équivalent.
Des initiatives pédagogiques d’avant-garde ont certes existé de puis deux siècles de par le monde, mais leur impact sur la société a toujours été limitée par ceci que l’école y était considérée comme la préparation des enfants à leur vie d’adultes.
Ici, nous considérons que ce que nous faisons – même si, bien entendu, nous préparons aussi l’avenir des enfants – trouve d’abord sa justification dans ce que nous vivons à un moment donné, ici et maintenant. »

« La manière dont une société considère ses enfants reflète bien souvent la peur qu’en ont les adultes. Et pour conjurer cette peur, quoi de plus efficace que de faire croire à l’enfant que son job c’est d’apprendre, d’imiter, de régurgiter ce qu’on lui a fait absorber, d’obtenir de la part des adultes le satisfecit qui lui ouvrira toutes grandes les portes de la fantastique vie d’adulte qui l’attend. Supercherie !
Les conditions actuelles font que cet endoctrinement peut plus aisément être rendu perceptible qu’autrefois, car à certains égards, le « présent perpétuel » qu’est en apparence le monde actuel est assurément plus compréhensible aux jeunes qu’aux anciens. »

« La manière dont une société considère ses enfants reflète bien souvent la peur qu’en ont les adultes. Et pour conjurer cette peur, quoi de plus efficace que de faire croire à l’enfant que son job c’est d’apprendre, d’imiter, de régurgiter ce qu’on lui a fait absorber, d’obtenir de la part des adultes le satisfecit qui lui ouvrira toutes grandes les portes de la fantastique vie d’adulte qui l’attend.
Supercherie !
Les conditions actuelles font que cet endoctrinement peut plus aisément être rendu perceptible qu’autrefois, car à certains égards, le « présent perpétuel » qu’est en apparence le monde actuel est assurément plus compréhensible aux jeunes qu’aux anciens. »

*

« 

pour l’école, comment pouvez-vous être indépendants ?
C’est simple aussi : nous nous fichons complètement des directives du ministère. Vous allez comprendre pourquoi. Il existe, bien sûr, dans notre village des salles appelées classes, et des personnes appelées instituteur ou institutrice, mais l’école n’est pas confinée dans ces locaux : c’est le village entier qui est l’école. L’enfant a plus besoin de se familiariser avec les animaux, avec les plantes, qu’avec des crayons de couleurs. En plus, tous les habitants ont une fonction pédagogique à l’égard des enfants. C’est pourquoi les instituteurs ont été recrutés à un haut niveau, car ils doivent être, non seulement enseignants, mais aussi conseillers et appuis pédagogiques des autres habitants du village. A l’école que veut le ministère, le but est d’infantiliser les enfants au carré, ou même au cube (et les profs par la même occasion…) : on les superinfantilise durant la scolarité, mais aussi on en fait des enfants pour toujours ! Et ça, en leur faisant croire que c’est grâce à l’école qu’ils seront de meilleurs adultes. Là est l’arnaque. J’ai noté que dans votre Europe, il est maintenant question de « formation tout au long de la vie » : a-t-on peur que le conditionnement de départ s’estompe ? Si vous considérez le ministre le plus influent de la République française quant à l’enseignement – Jules Ferry -, ça va peut-être vous éclairer de savoir qu’il a été aussi été le chantre numéro Un de la colonisation. Pas étonnant que les indigènes des colonies aient toujours été considérés comme des enfants. S’agissait-il de les en sortir en leur offrant généreusement des écoles ? Allons donc ! C’est pourtant ce qu’on a cherché à nous faire croire. Et donc, un ministère par nature infantilisant, héritier de plus d’un siècle de conditionnement, ne peut aucunement être bienvenu ici !

Vous êtes donc une école alternative ?
Grands dieux non, nous ne sommes pas une école alternative ! Et nous ne voulons surtout pas de ça chez nous ! »

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