école
J’ai eu envie de poser une question à l’amie de Mary.G qui écrit, à propos de management :
« je me sens privée de sensibilité, d’intelligence, du bonheur de penser, de contribuer, de créer, de contribuer, je me sens à demi-morte avec promesse de légume coupé de ses racines, fanant dans un coin, privé d’air et de soleil, privé de l’état de vivant, d’être, c’est non être » :
Avais-tu ce même ressenti quand tu étais scolarisée du matin au soir ?
La réponse est venue :
« Non, pas encore. Je me sentais juste moche, nulle et indésirable. »
Je me souviens d’une expérience, menée par l’un de mes amis comédiens.
Dans un lycée, et non sans difficultés, il était parvenu à organiser – hors de l’établissement, condition sine qua non selon lui – des séances où une trentaine de lycéennes eurent l’occasion d’apprendre à exprimer ce qui leur importe de dire à d’autres.
Il en résulta une vidéo.
Lors de la présentation, le directeur – qui avait, auparavant, tenté d’interrompre l’expérience – déclara, non sans essuyer ses yeux humides d’émotion : « C’est à ces filles que nous enseignons, et nous ne les connaissons pas ! »
Il est sûr qu’enseigner à des jeunes à l’aise dans leur peau est très différent d’enseigner à des filles qui se sentent « juste moches, nulles et indésirables »…