Lors de la visite d’une exploitation agricole, il m’apparaît soudain que pour tenir la route aujourd’hui dans ce secteur mieux vaut
1) hériter plutôt que de se mettre l’achat des terres sur le dos,
et 2) pouvoir bénéficier gratuitement d’une main-d’œuvre familiale d’appoint.
Je pense à F., une amie qui espère établir bientôt une activité de maraîchère. Mais elle n’est pas héritière. Et elle ne pourra pas, non plus, bénéficier de main-d’œuvre familiale. Elle entrevoit une piste pour y remédier. Si ça aboutit, j’en rendrai compte.
La veille, lors d’une visite que je faisais à un prétoire – n’est-il pas instructif de savoir ce qui se juge en notre nom ? – je suis tombé sur un procès pénal intenté à un restaurateur au service de qui les inspecteurs de l’empire administratif avaient repéré, l’été dernier, un jeune homme non déclaré. Le restaurateur – parfaitement en règle par ailleurs – plaidera l’entraide familiale.
S’agissant de la garde gratuite d’enfants par leurs grands-parents, l’entraide familiale a, paraît-il, été évaluée à plusieurs milliards d’euros annuels en Italie. Que de manque à gagner pour les pauvres caisses de retraite !
J’ai lu qu’au Chili, où les retraites par capitalisation avaient été largement promues sous Pinochet, le comparatif répartition/capitalisation donne gagnante la répartition en bout de course. C’est vrai que, par les temps qui courent, faut être fou pour faire confiance aux trafiquants officiels d’argent ! Reste que la répartition devrait aussi faire ses preuves quant au futur, ce qui est rien moins qu’assuré ! D’où l’ardente obligation de rechercher des solutions en dehors du jeu connu…
Mais, bon, promis, je n’évoquerai désormais plus ce sujet ! Ah si ! encore une chose : je ne remercierai jamais assez tous ceux qui bossent en ce moment, salariés ordinaires, agricoles ou servant l’état, avec ou sans papiers, commerçants comme travailleurs indépendants, de rémunérer mon oisiveté actuelle de retraité !