Mes billets sur l’école

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Pourquoi me lancé-je dans une série de billets sur l’école ?
En fait, j’ai toujours eu envie de poursuivre cette découverte, vraiment inattendue, que je fis alors que j’étais encore jeune étudiante en maths.
Victor, un ami, avait eu la riche idée de convoquer une sorte de mini-colloque sur le sujet de l’enseignement, en invitant à la tribune diverses spécialités : histoire, statistique, science politique, science de l’éducation, etc.
Je dis « spécialités » et non spécialistes, car les orateurs – tous étudiants – n’avaient encore à exprimer, à cette époque, que de vagues données sur le sujet ; nous nous étions néanmoins tous efforcés d’être à la hauteur des attentes de Victor.
Ce fut l’occasion, pour moi, d’une première révélation : l’on y avait beaucoup débattu de ce que pouvait être l’interdisciplinarité, ce à quoi je n’avais jamais songé auparavant, seulement préoccupée que j’étais de réussir à mes examens…
L’autre révélation dont je suis reconnaissante à Victor fut ceci :
L’école, c’est pas ce qu’on en dit…
Car je sais maintenant que l’école est aussi un problème, et pas seulement la solution que l’on vante à tour de bras.
Le canal de cette révélation fut un bouquin qui figurait dans la petite bibliothèque que Victor s’était donné la peine de rassembler pour la circonstance : Lettre à une maîtresse d’école, par les enfants de Barbiana. De nouveau disponible sous un autre titre aux excellentes éditions Agone.

Ici, où l’on peut en lire quelques rares extraits, une présentation intrigue :
« En 1967, en Italie, huit jeunes d’une quinzaine d’années, qui apprennent et enseignent dans un village de montagne, à Barbiana… » : qui apprennent ET enseignent ».
Diable ! c’est quoi, ce mélange des rôles ?

Je m’empressai de trouver ce livre en librairie, car les quelques pages que j’avais parcourues sur place me tournèrent dans la tête toute la nuit suivante.
Bref, l’idée que l’école ordinaire n’est pas faite pour assurer l’égalité des citoyens me fut ainsi inoculée.
Ou, devrais-je plutôt dire que l’école sert à conforter la domination des privilégiés ?
Ce fut un choc.
Existerait-il donc des damnés de l’école ?

Pourrai-je tenir le rythme d’un billet par jour que je me suis fixé ? On verra.
Je suis en tout cas ravie de reprendre ainsi mes réflexions de jeunesse !

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