Mots

désinformation – Outillage

La pub ancienne disait simplement « Les pilules Carter pour le foie » : nous étions informés qu’il existe des pilules pour le foie, nommées Carter.
L’important : être visible.

Puis est venu à peu près « Les pilules Carter soignent mieux et plus vite, et pour moins cher », sans preuve à l’appui.
L’important : être plus visible que ceux qui sont censés soigner moins bien, plus lentement et pour plus cher.

Désormais, les mots servent moins. Bien sûr, il sera toujours écrit Carter, mais noyé dans un « océan » de plantes naturelles, de couchers de soleil ou de voitures de compétition, en fonction de la « cible ».
Avec le temps, « pilule » et « foie » sont implicitement connotés par le vocable « Carter », pas nécessaire de les répéter.
La valeur est-elle oubliée ? Que nenni ! Elle est suggérée par cet « océan ». Mieux, elle est quasi-garantie par lui !
L’important : connaître la cible. Du point de vue « santé » ? Pas du tout ! Du point de vue de ses préférences en général.

La guerre de l’information évolue donc, et l’une des conséquences actuelles en est qu’un Agent artificiel (AA) spécialisé « santé » sera commercialement moins performant qu’un AA généraliste, puisque celui-ci visera à tout connaître d’une cible, santé y inclus.
Il en découle que les quêteurs du Graal-DonnéesGénérales vont tous – sans limitation à un territoire – vouloir se placer sur le même champ de bataille : publics et privés, commerciaux ou sans but lucratif, escrocs, etc.

Puisqu’il est aussi facile de capter des informations sur chaque individu que sur des groupes d’individus, il est probable que, pour gagner sur le champ de bataille, l’enjeu « information sur chaque individu » sera très consistant.

Puisque les mêmes outils servent à pomper les données des individus, à contrôler ceux-ci et à les manipuler, la lutte pour occuper le sommet de la pyramide sera grandiose !

Puisqu’un AA génère ce qu’on nomme une « boîte noire » – des activités qu’il se met à mener, mais auquel il n’est pas formé – on peut imaginer les caprices artificiels auxquels chacun devra s’attendre : abrogation des papiers d’identité, désactivation de la liaison à internet ou de la clé du domicile, obligation de travailler jusqu’à 85 ans, et autres joyeusetés…

Tout ceci est à prendre comme une modeste incitation à cogiter.

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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