Pourquoi pas ?

Pourquoi pas des logements mi-collectifs ?

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hieronder een paar regels samenvatting
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  • Il s’agit de fournir, pour pas trop cher, de nombreux domiciles, avec tout ce qu’implique ce mot « domicile »,
    + quelques hébergements temporaires (à des travailleurs saisonniers, par exemple, ou à des voyageurs de divers types).
  • Et aussi d’inventer de nouveaux types d’espaces de vie en collectivité.

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Mi-collectifs, comment ça ?

– Un bâtiment A (ou ensemble de bâtiments) à usage collectif où habiteront, notamment de jour, une dizaine-vingtaine-cinquantaine de personnes, et que nous appellerons « L’Auberge »,
en lien avec
– un ensemble B de petits logements à usage privé (individus ou ménages), notamment pour la nuit, ou simplement pour se retirer : chambres, pourquoi pas des habitats légers autoconstruits, tiny, camions, tentes en été ?

Le tout, géré par les habitants.

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L’Auberge comportera des équipements, facilités et services d’usage commun : cuisines, séjours, lieux d’activités, etc.
Ce sera le lieu privilégié de diverses mutualisations : garde d’enfants, etc.

Les logements B pourront donc être de dimension restreinte.

Question d’économie, bien sûr, mais aussi refus du débile et mortifère « chacun pour soi, chacun chez soi ».

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Il va falloir, pour ça

  • que cette intention soit étudiée et discutée par
    – des personnes cherchant à se loger,
    – des groupements de citoyens agissant contre la rareté des logements,
    – des collectivités territoriales et services de l’État,
    – des professionnels du logement, et ceux concernés directement ou indirectement,
    – une éventuelle Fondation pour acquérir des terrains ou des bâtiments, en vue de tels projets (s’inspirant de Terre de Liens, par exemple Antidote)
    + rencontres régulières entre tout ce monde, en auditions publiques, pour faire le point,
  • que soient rassemblées et diffusées des informations sur
    – les richesses et les difficultés d’habitats partagés de toutes natures,
    – les processus de création de tels habitats par un noyau que rejoignent ensuite d’autres habitants (formule suggérée ici),
    – les expériences de distinction de la propriété du terrain de celle du bâti,
  • que soient recherchées des situations permettant de passer à la réalisation,
    – terrains constructibles,
    – terrains non constructibles à ce jour mais pouvant devenir constructibles,
    – des bâtiments pour lesquels une reconversion est possible.
  • que, en raison de la situation de crise que nous connaissons – et connaîtrons peut-être encore plus demain ! -, des dérogations soient obtenues à diverses réglementations.

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Dans le contexte si peu intelligible,
et le devenir si peu prévisible,
où sont engagées les populations terrestres entières,
(« mondialement » pour la première fois depuis l’anéantissement des dinosaures
– eux aussi plongés dans une conjoncture à laquelle ils n’étaient plus adaptés -),
il est raisonnable de douter a priori de toute proposition innovante,
fût-elle locale, sectorielle et limitée.
Soit !

Mais parce qu’un plus grand chaos douloureux nous attend peut-être convient-il, tout au contraire, de réfléchir à ce que nous pouvons faire de bon pour nous, ensemble, par nous-mêmes…

Ou même, pourquoi pas ? ne serait-ce pas le bon moment pour mettre en circulation des idées auxquelles, jusqu’à présent, l’on ne voyait guère d’avenir.

D’où cette proposition de
logements mi-collectifs à pas trop cher.

Dans le rabicoin de la côte Atlantique où je me suis posé, trouver à se loger est « galère » pour une bonne part de ceux qui y vivent, ou veulent y vivre.
J’en ai fait l’expérience.
Au bout d’une recherche de tous les jours – je suis retraité, je dispose donc de temps pour ça -, et d’une étonnante conjonction de circonstances favorables, une location s’est présentée à un prix raisonnable pour mon colocataire et moi : 3€ /mois/ m².
Un quart, seulement, de mon revenu net.
Quasi-miracle !
Pourtant, s’il avait existé quelque chose comme ce que je profile ici, je l’aurais préféré.

Ni le tout-collectif ni le tout-individuel n’ont ma préférence.
En matière de logement comme pour le reste, je ne me sens ni grégaire ni isolable.

Je ne pense pas spécialement à un habitat basé sur un projet d’activités en commun (écovillages d’un type ou d’un autre) :
la proposition vaut pour toutes formes de co-habitation.

Je suis persuadé que si, dans la zone de cinquante mille habitants où je me trouve, il se construisait une première dizaine de lieux comme ceux que je propose, ils trouveraient vite preneurs, jeunes en particulier, …ou bien vieux, comment savoir ?

Précision
L’offre de coliving qui prend son essor en ce moment en France ne produira pas du tout le genre de maisonnée que j’esquisse ici.
Ne serait-ce que parce qu’ elle vise des gens en transition : étudiants pour la durée de leurs études, par exemple.
Or ce dont il est question ici, c’est de fournir des hébergements de longue durée au moins autant que des hébergements temporaires.

Je ne sais rien du million de logements de ce type actuellement programmé en Chine.
Mais j’aimerais savoir, bien sûr.

Un peu plus d’explications

Ma proposition résulte de divers séjours que j’ai effectués, en France et ailleurs, et parfois durant plusieurs mois, dans des lieux où une partition existait entre des espaces communs et des espaces privés.
Dans cette diversité, je n’ai jamais trouvé tous les avantages que l’on peut espérer.

Je répète que mon souhait est d’apporter, à la fois,
une contribution à l’éventail des formes de « vivre intentionnellement ensemble » que nous commençons à connaître,
ET
une solution aux élémentaires « problèmes de logement » qui pèsent sur beaucoup de territoires, notamment pour les moins argentés.

L’individualisme, qui nous sépare ordinairement de plus en plus des autres, connaît, ailleurs, son opposé :
une jeune Indienne du Guatemala, à qui l’on demandait comment elle envisageait son devenir, répondit
« Je veux être un beau fruit de ma communauté ».
Un programme vraiment éloigné de ce qu’un jeune répondrait par chez nous, non ?

Les logements mi-collectifs tels qu’esquissés ici me semblent devoir privilégier la location, tout le monde n’ayant ni les moyens d’accéder à la propriété, ni le souhait de se fixer.
Et une autre raison m’incite à privilégier la location :
dès qu’il y a groupement, il y a risque de tensions,
et il arrive que, à un moment donné, ces tensions ne puissent être calmées que par le départ d’un ou plusieurs membres.
En tout cas, demeurer prisonnier d’un groupe où, au départ, l’on s’était engagé tout feu tout flamme, n’est bon pour personne.

L’offre viendra-t-elle de bailleurs sociaux existants (ou à créer, en tant qu’offices fonciers solidaires par exemple) ?

Il ne sera parfois pas nécessaire de tout construire à partir de zéro.
Dans un bourg ou une ville, des locaux existants peuvent être aménagés en lieux communs, les espaces privés étant disséminés : une chambre par-ci, un kerterre dans un jardin par-là, etc.

J’envisage volontiers un mix à plusieurs titres :
– jeunes et vieux à la fois ?
– certains plus impliqués et d’autres moins impliqués par la présence dans les lieux communs, ainsi que dans la gestion de l’ensemble ?
– destiné aussi à des personnes dépendantes ?
– ouvert ou non à une fréquentation plus large : par exemple si une cuisine collective permet d’ouvrir un espace de restauration ?
– accueillant même quelques vieilles personnes mal en point ? avec aidant familial ? avec aides-soignants ? en lien avec l’EHPAD voisin ? (voir, à ce sujet Où, demain, les vieux ?)

Prenons, au hasard, un patelin à la campagne.
Pour diverses raisons, peuvent y séjourner/habiter, en ce moment, des ménages en attente de logement, des travailleurs saisonniers ou intérimaires, des vacanciers, des personnes désireuses d’essayer un p’tit bout de vie en commun, etc.
Chacune des situations mérite qu’on la comprenne.

Peut-être des personnes vivant actuellement à l’étroit, dans une simple chambre par exemple, aimeraient-elles avoir l’Auberge comme une alternative au bistrot pour y passer des soirées. etc.

De ce panorama exposé publiquement pourrait naître un désir, chez tel ou telle, de créer autre chose que l’habitat séparatif courant.

Et peut-être mes réflexions pourraient-elles, à ce moment-là, rejoindre celles de telle ou tel.
C’est ainsi que j’imagine une utilité pour mes quelques pages.

Rappel du contexte : virus, énergie, eau, chaleurs, disettes, rationnements, contrôles, cessations d’activités, violences accrues, etc., bref non plus « la crise » mais une possible crise au carré ?
Le nouvel univers économico-politico-social où nous sommes entrés obligera à de nouvelles inventions.

Pour une réflexion plus large, lire ceci, imaginé en 2008 :
au-delà des formes d’habitat collectif connues, il pourrait en exister d’autres, assurément plus aptes à affronter les défis de l’époque.

USA – Lecture

Japon (en español)

Deux pistes se rencontrent

Pour commencer

Je souhaite rencontrer une personne ou un groupe pour formuler un projet concret s’inspirant de ce qui est écrit ici… après l’avoir critiqué sous toutes ses coutures, bien entendu !

Ce projet serait faisable en un délai très court :
un reportage-fiction en vidéo montrant divers sites d’habitat collectif soi-disant existants, et au moins un projet soi-disant en cours (ou réellement en cours, qui sait ?).

Dans cette optique, pourquoi pas privilégier des bourgs/villages que le tournage lui-même pourrait motiver à réaliser de nouveaux logements ?
Mi-collectifs, naturellement !

Henri G.

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Des projets et réalisations:
Dans le Lot : La Martellaise
Dans les Landes : Nomades Landes
En Gironde : Camping réservé
En Bretagne : Les Ateliers Jean Moulin (page 43)

Comparer avec
Collectif d’Habitat Rapproché
Habitat participatif
Habitat des possibles
Village Alzheimer
Colocation par affinité
Coliving Cohabitat Cohousing, etc.

En pratique
Loi ALUR
Droit de la Colocation (France)
Monter un habitat groupé
Domiciliation en habitat partagé (Wallonie & Bruxelles)
Une banque qui s’intéresse à ce marché

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Voici des brouillons de traduction,
qui attendent d’être améliorés,
et complétés :

¿Viviendas semicolectivas?
¿por qué no?

Se trata de proporcionar, a precios razonables, muchos domicilios, con todo lo que implica la palabra « domicilio »,

+ algunos alojamientos temporales (para trabajadores de temporada, por ejemplo, o para viajeros de diversa índole).

Y también para inventar nuevos tipos de espacios vitales comunitarios.


¿Cómo funciona?

  • Un edificio A (o un grupo de edificios) de uso colectivo en el que vivirán unas diez personas, especialmente durante el día, que vamos a llamar L’Auberge,
    en relación con
  • un grupo B de pequeñas viviendas de uso privado (individuales o familiares), especialmente para pasar la noche, o simplemente para retirarse: habitaciones, por qué no viviendas ligeras autoconstruidas, minúsculas, camiones, tiendas de campaña en verano…

Gestionado por los habitantes.


El edificio A incluirá equipos, instalaciones y servicios de uso común: cocinas, salas de estar, zonas de actividades, etc.
Será el lugar privilegiado para diversas mutualidades.

Por lo tanto, las viviendas B podrían tener un tamaño limitado.

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Why not semi-collective housing?

The idea is to provide, at fair prices, many homes, with all that the word « home » implies,
+ some temporary accommodation (for seasonal workers, for example, or for travelers of various kinds).
And also to invent new types of living spaces in community.

What does it mean to be half-community?

  • A building A (or a group of buildings) for collective use where ten to fifty people will live, especially during the day, that we will call L’Auberge,
    in connection with
  • a set B of small dwellings for private use (individuals or households), notably for the night, or simply to withdraw: rooms, why not self-built light habitats, tiny, trucks, tents in summer?

Managed by the inhabitants.

Building A will include equipment, facilities and services for common use: kitchens, living rooms, activity areas, etc.
It will be the privileged place of various mutualizations.

The B apartments can therefore be of limited size.

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Al gehoord van semi-collectieve huisvesting ?

Het gaat erom, voor niet al te veel geld, te voorzien in meerdere woongelegenheden, met alles wat het woord « woning » inhoudt.
En daarbij ook enkele tijdelijke woningen om bijvoorbeeld seizoenarbeiders of reizigers te huisvesten.

Ook gaat het erom nieuwe woontypes te bedenken voor het leven in een collectief.

Hoezo, « semi-collectief »?

– Een gebouw A (of een groep gebouwen) voor collectief gebruik waar ongeveer tien tot vijfentwintig mensen wonen, vooral overdag, dat we L’Auberge zullen noemen.

-Dit gebouw A staat in verbinding met een groep B van kleine woningen voor particulier gebruik (particulieren of gezinnen), als slaapgelegenheid, of gewoon om zich terug te trekken: kamers, waarom geen zelfgebouwde lichte woningen, tiny houses, trucks, tenten in de zomer?

Het geheel wordt beheerd door de inwoners.

Gebouw A zal apparatuur, voorzieningen en diensten voor gemeenschappelijk gebruik bevatten: keukens, woonkamers, activiteitenruimten, enz.
Het wordt de plaats bij uitstek voor diverse manieren om elkaar te helpen, bijvoorbeeld gezamelijke opvang van de kinderen.
B woningen kunnen dus een beperkte omvang hebben.
Een kwestie van besparing, natuurlijk, maar ook een afwijzing van het domme « ieder voor zich, ieder in zijn eigen huis ».

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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Et
Assange
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