Sujets du bac philo

école

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UN seul SUJET au CHOIX
Tu disposes de 4 heures, OK ?

Relax :
Oublie l’éco-anxiété, c’est de l’énergie perdue !


Il ne sera tenu aucun compte de tes fautes d’orthographe ou de grammaire,
sinon, où c’est qu’on va ?

Smartphone & Monster autorisés, bien sûr.

.

1- Fais un bilan qualitatif de tes années de lycée.

ou

2- Commente cette phrase de Maurice Genevois, de l’Académie française, à propos de ses années de lycée : « Nous meubler la mémoire et l’esprit »
(qui déclara aussi que son goût pour la littérature lui vint des lectures qu’il fit durant les vacances scolaires.)

ou

3- Commente ce texte de l’Autrichien Thomas Bernhard :
 » Les professeurs abîment les élèves, voilà la vérité, depuis des siècles c’est un fait.
Les professeurs ont toujours été, dans l’ensemble, les empêcheurs de vivre et d’exister, au lieu d’apprendre la vie aux jeunes gens, de leur déchiffrer la vie, de faire en sorte que la vie soit pour eux une richesse en vérité inépuisable de leur propre nature, ils la tuent, ils font tout pour la tuer en eux.
La plupart de nos professeurs sont des créatures minables, qui semblent s’être donné pour tâche de barricader la vie de leurs élèves et de la transformer, finalement et définitivement, en une épouvantable déprime.
Ce ne sont d’ailleurs que les crétins sentimentaux et pervers de la petite-bourgeoisie qui se poussent dans le métier d’enseignant.
Les professeurs sont les suppôts de l’État.
J’ai été abîmé par tous ces professeurs, d’emblée pour des dizaines d’années.
A moi aussi et à ma génération ils n’ont rien donné d’autre que les abominations de l’État  et le monde empoisonné et détruit par cet État.
A moi aussi ils n’ont rien donné d’autre que ces désagréments de l’État et de la société marquée par cet État.
A moi aussi, comme aux jeunes gens d’aujourd’hui, ils n’ont rien donné d’autres que leur inintelligence, leur impuissance, leur stupidité, leur platitude, leur incapacité.
En moi aussi, ils ont détruit pour des dizaines d’années tout ce qu’il y avait originellement en moi pour me développer, avec toutes les possibilités de mon intelligence, dans un univers qui était le mien.
Moi aussi j’ai eu ces sentimentalopathétiques suppôts de l’État, ces débiles intermédiaires de l’État à l’index dressé, qui affirment c’est comme ça que cela doit être, c’est comme ça.
Et ils ne tolèrent pas la moindre contradiction parce que cet État ne tolère pas la moindre contradiction, et ils ne laissent rien à leurs élèves, absolument rien en propre.
On ne fait que gaver ces élèves des ordures de l’État, rien d’autre, tout comme on gave les oies de maïs, et on gave les têtes des ordures de l’État jusqu’à ce que ces têtes étouffent.
L’État pense, les enfants sont les enfants de l’État, et agit en conséquence, et depuis des siècles il exerce son action dévastatrice.
C’est en vérité l’État qui engendre les enfants, il ne naît que des enfants de l’État, voilà la vérité.
Il n’y a pas d’enfant libre, il n’y a que l’enfant de l’État, dont l’État peut faire ce qu’il veut, l’État met les enfants au monde, on fait seulement croire aux mères qu’elles mettent les enfants au monde, c’est du ventre de l’État que sortent les enfants, voilà la vérité.
Chaque année, par centaines de milliers, sortent du ventre de l’État des enfants de l’État, voilà la vérité.
Les enfants de l’État, mis au monde par le ventre de l’État, vont à l’école de l’État où ils sont pris en charge par les professeurs de l’État.
L’État enfante ses enfants d’État dans l’État et ne les lâche plus.
Où que nous regardions, nous ne voyons que des enfants de l’État, des élèves de l’État, des travailleurs de l’État, des fonctionnaires de l’État, des vieillards de l’État, des morts de l’État.
L’État ne produit et ne permet l’existence que de créatures de l’État, voilà la vérité. Il n’y a plus d’homme naturel, il n’y a plus que l’homme de l’État, et là où l’homme naturel existe encore, on le traque et on le persécute à mort et/ou on en fait un homme de l’État. »

ou

4- Commente ces phrases de l’Allemand Max Scheler :
« Les éducateurs ont souvent noté qu’il fallait prendre soin d’augmenter chez les élèves la conscience de leur pouvoir et de cultiver, pour ainsi dire, cette conscience pour elle-même.
Il arrive que beaucoup de puissances restent en sommeil qui jamais ne se réaliseront, et cela tout simplement faute pour l’intéressé de posséder la vraie conscience de son pouvoir, la conscience des forces réelles de son vouloir. »

ou

5- Commente ces diverses idées de Benjamin Constant, d’origine vaudoise :
 » qu’elle [l’autorité] fraie aux individus une route libre pour arriver à toutes les vérités de fait constatées,
et pour parvenir au point d’où leur intelligence peut s’élancer spontanément à des découvertes nouvelles ; qu’elle rassemble, pour l’usage de tous les esprits investigateurs, les monuments de toutes les opinions, les inventions de tous les siècles, les découvertes de toutes les méthodes ;
qu’elle organise enfin l’instruction de manière à ce que chacun puisse y consacrer le temps qui convient à son intérêt ou à son désir, et se perfectionner dans le métier, l’art ou la science auxquels ses goûts ou sa destinée l’appellent. »

ou

6- Commente ce jugement* d’un prof de Sorbonne sur un standard de sujet donné à l’épreuve à laquelle tu es soumis en ce moment « Il demeure incontestable que l’on continue trop souvent à faire parler les enfants sur des choses qu’ils ignorent, qu’on leur demande d’exprimer des idées générales qu’ils n’ont pas, des sentiments littéraires qu’ils simulent. Ceux qui sont doués de qualités spéciales font là-dessus des phrases peut-être jolies, mais creuses et sans valeur, parce que sans justesse, la masse ne donne qu’un verbiage nul et quelquefois absurde. Le maître se désole, il ferait peut-être mieux de se corriger. » Ferdinand Brunot – La Revue hebdomadaire – 21 janvier 1911

ou

7- En t’inspirant des auteurs cités plus haut, fais quelque chose qu’un correcteur trouvera bien.

ou

8- Donne le meilleur de ton humour pour commenter ce refrain, paru dans Le Monde :
« Qu’est-ce qu’une bonne copie de dissertation à l’épreuve de français du baccalauréat ?
C’est une copie qui contient une introduction, deux ou trois grandes parties bien structurées autour d’idées et d’arguments précis tirés des œuvres au programme et qui s’achève par une conclusion qui ouvre des perspectives. »

ou

9- Que penses-tu (en 4 pages au moins) de cette opinion  » Si, pour une raison ou une autre, un candidat au bac n’est pas en bonne condition pour une épreuve, il doit pouvoir bénéficier d’un autre rendez-vous pour ça. »

ou

10- Si tu es plus à l’aise dans une autre matière que la philo, invente un sujet de bac dans cette matière de ton choix, après avoir expliqué pourquoi la philo comme matière scolaire, c’est pas trop ton truc.

ou

11- Supposons que tu sois tiré au sort pour une convention citoyenne destinée à inventer un nouveau lycée : tu proposerais quoi ? (ou pas de lycée du tout ? juste le service militaire, tellement plus économique car un adjudant c’est un peu comme un agrégé-uber ?)

ou

12- Tu veux pas, plutôt, remettre une copie blanche ?
Alternative : remets une copie où tu expliques intelligemment que le mieux eût été que tu remettes une copie blanche, mais que…
(Si tu fais ce dernier choix, envoie stp un double à desinfo.info, qui publiera ton chef-d’œuvre :
pour ça, toctocque sur le timbre-sonnette rougissant en haut à gauche de tous les écrans de ce site)

*La docte a commenté ce jugement ici.

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