trois ~ tri

« Entre la fin du xixe et le début du xxe, le théâtre et l’opéra ayant stagné jusqu’à devenir un formalisme bourgeois dépourvu d’idéal, plusieurs penseurs et dramaturges visionnaires meur a soñjer hag a dramaour eus ar ragwelerion en arrivent à questionner la valeur absolue de la dramaturgie classique en em gavout da atersiñ ma talvoudus-kenañ eo an dramaouriezh klasel. » Source

« Lorsqu’Antonin Artaud voit les acteurs-danseurs balinais à l’Exposition coloniale du bois de Vincennes, fin juillet 1931, Pa welas Antonin Artaud an aktored-dañserien eus Bali e Diskouezadeg trevadennel koad Vincennes, e dibenn miz Gouere 1931, tredanekaet eo gant o taol-kaer, il est électrisé par leur performance.

Presque instantanément Tost diouzhtu, ils deviennent l’une des principales sources d’inspiration de ses écrits sur le théâtre et lui fournissent l’idée centrale de son Théâtre de la Cruauté ar mennozh kreiz e C’hoariva ar Krizder. Dans les mois qui suivent, Artaud écrit fiévreusement à Jean Paulhan et à d’autres personnes pour leur raconter ce qu’il a vu evit kontañ dezho ar pezh en deus gwelet et l’importance de cette expérience pour le théâtre occidental dans son ensemble. En une seule représentation En un taolennadur hepken, les Balinais lui ont révélé ce qu’il avait vaguement cherché dans le drame nô japonais, dans les mystiques juifs orientaux et médiévaux, dans son travail avec le Théâtre Alfred Jarry. Voici enfin un drame vivant, fait de mouvements et de gestes, stylisé mais en même temps capable d’exprimer des émotions fortes et fondamentales ; un drame à la fois concret et abstrait fetis hag difetis war un dro qui prend sa source dans les anciennes religions et tribus, à une époque où l’homme était encore en contact direct avec le monde naturel lec’h ma oa Mab-den e darempred war-eeun gant ar bed naturel c’hoazh hag et avec le flux et le reflux du cosmos ; un drame dans lequel la musique et les costumes font partie intégrante du spectacle ma’z eo ar sonerezh hag ar gwiskamantoù ul lodenn kevanek ouzh an arvest, suggérant une richesse de significations et de symboles interdépendants, à la fois visibles et invisibles gwelus a diwelus. » Source

 » ‘La conquête du Mexique’ mettra en scène des événements darvoudoù présentés sous leurs aspects multiples et les plus révélateurs, et non des hommes. Les hommes viendront à leur place, avec leurs passions et leur psychologie personnelle gant o entan hag o psikologiezh hiniennel, mais pris comme l’harmonisation de certaines forces evel kendoniadur nerzhioù zo, et sous l’angle des événements et de la fatalité historique où ils ont joué leur rôle e-lec’h m’o deus c’hoariet o roll. »
A. Artaud – La conquête du Mexique

« Un théâtre qui soumet la mise en scène et la réalisation, c’est-à dire tout ce qu’il y a de spécifiquement théâtral, au texte, est un théâtre d’idiot, de fou, d’inverti, de grammairien, d’épicier, d’anti-poète et de positiviste, c’est-à-dire d’Occidental ur c’hoariva tud diot, foll, tuginet, yezhadurour, ispiser, enep-poet ha pozitivour, da lavaret eo Kornôgiz. »
A. Artaud – Le théâtre et son double

« On pourrait envisager une scène Gallout a rafed soñjal en ul leurenn Brecht et Artaud entrent, ensemble ma krog Brecht hag Artaud, a-gevret, dans une action spirituelle, cérémonielle et rituelle gant un obererezh speredel, lid ha lidek, sans confondre pour autant leurs démarches hep kemmeskañ o difraeoù koulskoude. » Source

« de nombreux cinéastes e-leizh a fiñvskeudennourion, comme Fassbinder, Pasolini, Haneke, Seidl et bien d’autres, () ont réussi à fusionner la tradition brechtienne et la tradition artaudienne zo deuet a-benn da gendeuziñ hengoun Brecht hag hengoun Artaud., »
Source : Koutsourakis A. Brecht and Artaud. In: Rethinking Brechtian Film Theory and Cinema. Edinburgh University Press; 2018:189-204.

« Wagner affirme que toute forme d’art a d’abord éclos au sein du peuple en tant qu’art complet et vivant,
ez eus difluket e-barzh ar bobl da gentañ kement stumm arz zo, evel arz klok ha bev, la première manifestation d’un tel art étant la tragédie grecque. Ce n’est que par la suite ne vo nemet war-lerc’h que cet art total a été approprié par l’académisme et la culture de l’artifice. Wagner cite l’exemple de l’air d’opéra menegiñ a ra Wagner skouer an aer opera qu’il affirme être une forme dénaturée de la chanson populaire ur stumm disnaturet eus ar c’hanaouennoù pobl, reprise et pervertie par l’institution de l’opéra italien. En servant l’intérêt mercantile et l’orgueil des artistes individuels En ur servij da dalvoudegezh ar madoù hag lorc’h an arzourien hiniennel, l’art perd à la fois sa dimension syncrétique et son rapport avec la société. » Source

« L’œuvre d’art totale de Wagner, à l’image du théâtre de la cruauté d’Artaud, tire sa force signifiante de la fusion des différents arts physiques ouzh teuzadur an arzoù fizikel. Ce syncrétisme des différentes expressions plastiques dissociées par la tradition humaniste serait capable de surpasser le langage articulé a vefe gouest da dremen dreist d’al lavar koublet, dont la précision et la différenciation ne permettent pas d’exprimer la généralité de la nature humaine.(…)
L’art poétique ne peut absolument pas créer l’œuvre d’art authentique ne c’halle ket krouiñ an oberenn arz gwirion da vat sans les arts auxquels l’action physique appartient directement.

« Ses pensées, comme celles de tout grand et bon Allemand, vont au-delà de ce qui est allemand, et la langue de son art ne s’adresse pas à des peuples, elle s’adresse à des hommes Graet eo evit tud. Mais à des hommes de l’avenir Met da dud an amzer da zont.« 
Nietzsche – Quatrième inactuelle

 » Graet eo evit tud. Met da dud an amzer da zont. »
(Ma question : Pour l’homme augmenté Evit an dud astennet ?)

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