vaisselle

Le capitalisme est véritablement le règne quasi-absolu de ces saletés de vandales capitalistes, prédateurs affamés, agressifs et tentaculaires, ainsi que de leurs stipendiés, C’est OK.

En face, s’agit-il de créer un repaire de comploteurs partageant la volonté de tout bouleverser ? Ce n’est pas d’aujourd’hui que ce capitalisme se voit menacé de la sorte -souvent par des plus courageux que moi !-, et pourtant le résultat est globalement bien maigre !

Se pose la question : Pourquoi ?
N’est-ce pas parce que j’en suis foncièrement complice ? Car ce fichu capitalisme, n’est-ce pas aussi ce régime qui, bien que je n’en touche pas les mêmes dividendes que ses propriétaires, ne m’empêche pas de trouver 24h/24 que la vie vaut la peine d’être vécue, et me concède même le droit de le contester ?!!!

Question : ne devrai-je pas me montrer réellement dissident – ou, pour mieux dire, hérétique – en actes encore plus qu’en paroles, si je veux pouvoir me prétendre anticapitaliste dans une micro-ville digne de ce nom ?
Mais, suis-je prêt à en assumer les conséquences ? A arrêter, par exemple, le si confortable « chacun pour soi »…

Eh bien, si oui, ça commence par la vaisselle !!! Affirmation d’un adulte, habitué à vivre en collectivité : « Le plus important dans un truc d’autogestion c’est de gérer la vaisselle,
Si la vaisselle est bien gérée -et ça se voit au premier coup d’œil-, c’est que ça marche ! »
A la condition que personne ne devienne possesseur de la fonction « vaisselle » (que ce soit pour la faire, ou pour la « gérer » en tant que chef.e…).

Pour bien d’autres aspects de la vie en commun le problème se pose de la même manière.
C’est dans les modes d’organisation de la vie en commun que se lit la rupture ou non d’avec la civilisation capitaliste.

Alors, devrai-je me contorsionner pour entrer dans un moule conçu par d’autres ?
Ou puis-je espérer trouver/créer un mode d’existence qui me convienne vraiment…en même temps qu’à d’autres ?
Bien sûr que vouloir vivre en collectivité sans me contorsionner ne serait-ce que modérément, est pure illusion, Mais si je dois me contorsionner sur une multiplicité de chapitres, je ne tiendrai pas le coup, c’est clair !
Et si tous les habitants d’une micro-ville anticapitaliste à la campagne sont ainsi pris dans des contorsions permanentes, bonjour le stress, bonjour la catastrophe, bonjour l’échec !
Exemple pas banal du tout : consacrer beaucoup de temps à la discussion sera jugé indispensable et agréable par certains, alors que ça en fera fuir d’autres qui n’en pourront plus de « couper les cheveux en quatre ».
On peut multiplier les situations potentiellement désastreuses,…

Il devra donc exister une multiplicité de sous-collectivités, au sein desquelles les tiraillements seront moindres ou mieux gérés, et entre lesquelles il sera possible à chaque habitant.e de choisir.
Et même d’aller et venir…
Ces sous-collectivités, je les appelle « grappes ».

Je prêche donc pour la création de micro-villes composées d’une multiplicité de grappes heureuses, impliquées ensemble mais différemment dans un même projet.

Joliment délirant, non ?

le dossier microvilles

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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