L’audioprothésiste qui teste mes capacités auditives, me donne les résultats de ses tests :
– Vous avez fait 13 fautes, Monsieur.
– Ah, tiens ! des fautes ?
Vous voulez parler d’erreurs, je suppose ?
– Euh ? La différence, Monsieur ?
Expliquez-moi, je ne comprends pas…
– Allez-vous me condamner, au motif que j’ai commis des fautes ?
– Non, mais vous vous êtes tout de même trompé treize fois, je n’y peux rien !
– Vous voulez dire que j’ai commis treize erreurs ?
– Si vous préférez, oui, parlons d’erreurs.
Mais, dites-moi, Monsieur, vous êtes bien chatouilleux sur les mots, je trouve !
– Allons donc, Mademoiselle, ça n’est pas être chatouilleux : c’est tout le sort du monde qui en dépend, voyons !
– (elle fait silence, puis) On vous l’a déjà dit, je suppose, que vous êtes un plai-san-tin !
– Pas si vite, Mademoiselle !
Quand vous étiez à l’école, je suppose que vous vous trompiez de temps en temps.
Eh bien, faisiez-vous des ‘fautes’ ou des ‘erreurs’ ?
– On m’a toujours parlé de fautes.
– Eh oui, parce que la faute permet de punir !
Alors que l’erreur permet de grandir.
– …
Euh ! à dire vrai, je ne suis pas absolument certain de l’avoir convaincue !