Aldous Huxley nous explique tranquillement comment procéder au conditionnement collectif.
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. II suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.
L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées, »…
Tiens, justement : « 79% des enfants âgés de 6 à 23 mois ne consomment pas une alimentation minimale acceptable à Madagascar, selon l’Unicef. »
Mais, ailleurs, on écrit tout de même : « Après les agapes du week-end, on a besoin de se reposer un peu l’estomac, pour commencer la semaine en douceur (et sans trop de ballonnements). »
Et, retour à Huxley : « L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau. Il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau.«
Quand viendra, en France, l’heure de – par exemple – la privatisation de la Sécurité sociale, ou de tel ou tel de ses segments potentiellement juteux, ne restera-t-il donc qu’une frange d’indésirables pour défiler avec pancartes dans la rue, ridiculisés et maltraités par les obéissants, voire eux-mêmes découragés d’avance ?
Ou bien non ?