haine

Si j’avais à caractériser d’un autre mot la société française actuelle, ce serait : HAINE.

Laquelle n’est nullement propre au FN, Ce parti diffuse la même illusion que les autres : « En votant, on agit ». Et ses électeurs sont loin d’être tous les haineux au carré que l’on dit…
Ni propre aux « jeunes » de couleur(s) qui eux aussi, ne serait-ce que pour surnager, veulent agir…

Haine de mon voisin, parce qu’il n’est jamais comme je voudrais, c’est-à-dire comme moi ! et qu’à ce titre il me gêne (un peu ou beaucoup n’est pas la question : il me gêne, voilà !)
Mais ça, on ne peut pas encore le traduire en une déclaration publique.
Donc, ça tombe sur ceux qui sont un peu moins, ou pas du tout, mes voisins : « les » ceci, « les » cela…
Et ça, des catégories de « pas pareils », y en a à la pelle ! D’où le succès croissant du FN, Et de Dieudonné, Et de Charlie H.

Haine de ceux qui, là-haut, nous foutent dedans en servant « les marchés » et l’« Europe ».
D’où encore le succès croissant du FN.

Haine de la vie qu’on mène, qu’on nous fait mener, Ah ! sur ce point, le FN est un peu pauvret…
Il y eut une embellie, fut un temps : y avait pas ce vide, Nos gosses allaient prendre l’ascenseur social ! La vie, même dure, allait valoir la peine d’être vécue ! Allez ! Allez !
Certains allaient même faire la Révolution…
…Mais quel résultat, au bout du compte ?

Haine de soi : ce con/cette conne qui n’est pas à la hauteur.

Ah ! les délices de l’auto-management ! Tout bénéfice pour le marché des psy, du « développement personnel »…et des organisations de vengeance aussi ! Attendons-nous à ce que la violence s’exprime plus directement demain : il y a encore très peu d’assassinats par vengeance en France, mais d’autres pays montrent le chemin…

Alors, quand la violence en soi atteint une pression trop forte, eh bien « il faut faire quelque chose », et le jet de cocotte qui en résulte s’agrippe à ce qui se présente, Par exemple, « émotionnellement », on se réunit par millions dans les rues pour conjurer cette violence-haine… qui est en soi-même, Et par la même occasion l’activer chez d’autres !

Et après ?
Oui, bon, faudra de plus grands stades pour contenir les millions de gens désorientés…
Mais et après ?
Après (et même pendant !) on en bave, et on est déçus,… et puis le peuple souverain (sic) et remuant (hum !) reprend ses habitudes électorales, s’il n’a pas été complètement dégoûté par tout ça…
Mais pendant ce temps, les États de l’Otan et leurs serviteurs, les Prédateurs de plus en plus agressifs et leurs serviteurs, tout ce monde en aura encore bien profité.

Oui, mais après ?
Après, oui, après, peut-être… peut-être, Oui, oui peut-être recherchera-t-on alors, et collectivement, d’autres moyens pour négocier avec la PEUR qui résulte de nos propres haines.

Eh bien, avec la perspective de micro-villes, je propose ce chantier pour tout de suite !

le dossier microvilles

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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