Parmi les programmes politiques proposés pour sortir cet envoûtement, il y a :
Ceux qui excellent à critiquer.
Ceux qui expliquent ce qui serait souhaitable, et même parfois comment il faudrait faire (le conditionnel est à noter…).
Ceux qui demandent qu’on (l’État, par exemple) les affranchisse.
Et puis ceux qui se mouillent la chemise : comme l’a exprimé il y a bien longtemps le sage Thucydide :
« Se la couler douce ou être libre, il faut choisir.»
Dans le panorama de « comment se mouiller la chemise ? » – exemples : changer l’école, changer l’agriculture, créer des écovillages, etc. – je n’ai personnellement pas trouvé ce qui me convient : pas assez radical, en général ; or c’est à la racine qu’il faut révolutionner la situation.
Ou bien trop centré sur soi-même et ses proches, ou ses semblables ; or sans chercher à révolutionner le monde entier, tout bariolé qu’il est, impossible de nous révolutionner nous-mêmes (et inversement, bien sûr !).
J’ai cherché comment les anticapitalistes, ceux d’ici et ceux d’ailleurs, insoumis et rebelles, militants et méditants, pourraient conjoindre leurs épopées en s’enrichissant les uns les autres (et en s’engueulant copieusement à cette fin).
Et je me suis dit que la voie irrégulière, eh bien, il fallait se la tracer de toutes pièces.
Pour moi, révolutionner le quotidien et le monde en même temps, ce sera au minimum :
D’abord sortir, de manière volontariste, du schéma qui s’impose à nous comme « normal »,
Instaurer l’utopie comme noyau de la politique (loin de la POLLitique !),
Établir une nette frontière avec les maîtres : l’État, le fric, ôter à l’école toute capacité de nuisance,
Et, le plus important mais le plus difficile, nous attaquer sérieusement à ce fichu égocentrisme qui nous gouverne.
Voilà pour quelques fondamentaux…