Vivre debout

J’ai eu l’occasion de ‘transmettre du reiki’ à une personne chère, en réseau avec plus d’une centaine d’autres personnes qui lui en transmettaient aussi, à distance, au même moment. Il n’est, dit-on, pas nécessaire d’y croire pour que ça marche, et c’est tant mieux…

De la même manière, j’ai eu l’occasion de virer 10 € par mois durant un an à un ami en difficulté, en réseau avec de nombreux autres donateurs. L’ami est sorti de l’ornière où le maintenaient les banques. étant donné que ces trafiquants d’argent ne se contentent pas de s’enrichir en Bourse, mais aiment s’en mettre en outre grassement dans les fouilles sur le dos de gens en difficulté, je suis navré de constater combien nous sommes bloqués quant à l’invention de formules de solidarité financière ! Si nous vivions debout, nous regorgerions d’initiatives simples, bordel !

Hélas, obéir aux banques, voilà une activité ô combien répandue (y compris à titre privé chez les révolutionnaires auto-proclamés, non ?) ! Et qui en est venue à sembler aussi normale que respirer.

Les descendants d’Abraham que nous sommes tous un peu – même s’il y faut un brin d’imagination, et quand bien même nous nous en défendons – valorisent l’obéissance soumise. L’ancêtre n’était-il pas allé jusqu’à accepter de tuer son fiston sur ordre du dieu irritable ? Feu José Saramago laisse entendre, via son Évangile selon Jésus-Christ, qu’il eût agréé cette filiation si Abraham avait rétorqué : ‘Eh, Dieu, tu déconnes ou quoi ?’ C’est vrai que des siècles et des siècles de soumission à un être d’autant plus exigeant qu’il est absent, ça vous forme de sales esprits !

Entre se soumettre au réel quand il se montre incontournable – ce que j’admets, en pratique – et se soumettre à un dieu de fiction – ce que je n’admets pas – il y a place à diverses formes d’obéissance, que j’aimerais élucider. ‘Pour que l’obéissance ne soit pas une contrainte, il faut qu’il y ait un jardin’ ai-je aperçu sur la jaquette d’un livre.

Le réel nous contrarie souvent. Soit. Les parents ont souvent l’occasion et même l’obligation de contrarier leurs gosses. Mais il y a manière et manière de le faire. Si le parent se trouve lui-même contrarié d’avoir à se comporter ainsi, les carottes sont cuites. Un parent doit, entre autres fonctions, constituer un mur dans lequel le gosse va venir se cogner, autant qu’il le faudra, pour apprendre à faire avec la contrariété et la frustration qu‘elle génère. Que le gosse désobéisse néanmoins, c’est réjouissant à bien des égards ! Mais l’attitude du parent ne doit pas s’en trouver modifiée.

Parole de grand-parent.

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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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