Sparte ?

Désinformation

La Docte nous a communiqué un inventaire des biais cognitifs éclairant les décisions qui furent prises lors de la fameuse grande guerre du covid.
Bien d’autres « explications » ont été fournies. Paranoïa, Torture, Régime totalitaire, etc.
Le groupe grenoblois Ruptures n’éclaire, non plus, qu’une part de ce qui a été en vigueur.

Mais je n’ai toujours pas réussi à identifier sous quel régime nous avons vécu durant cette période d’exception aux lois ordinaires.
Or la question n’est pas du tout secondaire, estimé-je.

Un détour :
Les Cités-États des anciens Grecs pratiquaient des formes politiques diverses (Aristote et ses élèves enquêtèrent à ce sujet, dit-on, sur des dizaines de formes en vigueur), et le moins qu’on puisse dire est qu’elles n’entrent pas clairement dans les catégories habituellement enseignées à l’école !

La politeia monarco-oligarchique de Sparte me semble fournir un cas éclairant (même si, bien sûr, de sa naissance mythique à sa soumission à Thèbes cette forme a évolué).
Le citoyen spartiate vit par et pour l’intérêt supérieur de la cité, en public et en privé, en permanence, et aussi tel qu’il est édicté à un moment donné, en cas de guerre par exemple.
Les déviants y étaient « emmerdés » (atimie, privation de leurs droits).
Et l’ensemble des divinités dépassait de loin toutes les autres autorités ; et il y en avait des autorités ! super articulées entre elles. (irait-on jusqu’à considérer l’OMS comme une divinité ? hum, hum…)

Je ne connais pas assez cette expérience spartiate, mais les quelques notions que j’ai pu glaner m’encouragent à poursuivre cette exploration, pour mieux comprendre, à sa lumière et à d’autres que je souhaite découvrir,
1) dans quelle sauce nous avons été roulés,
et 2) le serons probablement à nouveau (en plus emmerdant ?).

Ce détour par Sparte me ramène à l’Affaire Médiapart/Mucchielli où un billet de blog fut « dépublié » (après un débat interne à Mediapart …dont j’eus vraiment aimé avoir les détails !).

La question que je pose à ce sujet est : De quoi s’est défendu Mediapart’ en dépubliant Mucchielli ?
L’argument de « fausse nouvelle » ne tient pas.
Les explorations effectuées par Mucchielli constituaient assurément une démarche de type scientifique : faudrait-il donc qualifier toute direction de recherche non conventionnelle comme « fausse » ?
Cela a dû se constater dans des régimes politiques peu recommandables, je suppose…
Il me semble que Mediapart, délibérément oficialiste sur la question de la pandémie, ne pouvait ni brusquement changer de cap, ni se désolidariser du camp des autres médias oficialistes : « Le journal n’a jamais défendu une autre gestion de crise, et ne s’est jamais opposé aux différentes mesures de contrôle et d’enfermement de la population, bien au contraire » écrivait le seul blogueur (à ma connaissance) de Médiapart à élever la voix à cette occasion.
Il est parfaitement admis que Mediapart n’est ni du côté du pouvoir actuel, ni peut-être d’aucun pouvoir en exercice. En règle générale, il ne se joint donc pas au chœur des journaux de milliardaires.
Mais, ici, l’affaire était différente :
1) Le pays était déclaré en guerre, et certaines mesures étaient prises en conséquence : un devoir spécial s’imposait donc,
2) Il y allait des institutions, à commencer par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament),
3) Une fraction de l’opinion (vaccinés et non vaccinés), guerrièrement étiquetée « complotiste » mettait en cause bien des fondements de l’équilibre mondial (cf plus tard : Ukraine) : il ne fallait surtout pas lui donner de gages (même en chapeautant le billet de Mucchielli par un commentaire signé Mediapart, comme cela a pu – j’imagine et j’espère – être proposé au cours du débat interne à Mediapart).
Mediapart ne pouvait pas se permettre de déroger à …Sparte !



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J’aime me poser des questions, et j’ai des convictions : les deux marchent de pair !

Mes billets, au jour le jour, s’ajoutent à pas mal de mes écrits anciens…

Aujourd’hui, je suis aussi l’éditeur de desinfo.

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