Liquidation massive ?

Il est heureux qu’un Mathieu Slama donne de la voix.
Et qu’une Marianne lui serve de porte-voix.

Chez un autre porte-voix, Mediapart, il en va autrement.
Si vous activez ce lien, vous serez désormais gratifié d’un message baptisé « dépublication », mais qu’il conviendrait de titrer Censure dans la presse ‘libre’ !
Il me semble que les autres blogueurs de ce site pourraient se coaguler pour exiger – par une grève de production, pourquoi pas ? – le rétablissement de l’article honni.
Qui sait, en effet, quelle porte vient d’être ouverte par Leur Mediapart ?
A tout le moins, obtenir un débat sur la « charte » à laquelle se réfère cette censure.
Ou bien alors, la liberté d’informer, et même le devoir d’informer, n’ont-ils pas tant d’importance ?
Si, par ailleurs, mille autres sites ne s’empressaient pas de publier l’objet incriminé – auquel aucune disposition légale ne semble avoir été opposée – , ce serait un fort indice de l’état réel de notre soumission intellectuelle.
Ici des extraits de l’article censuré de Laurent Mucchielli.
Nota – Il n’est pas exclu qu’un de ses remarquables précédents articles ait joué un rôle dans le coup de ciseaux dont vient d’être victime cet auteur : Mediapart n’y était pas à la fête…

J’en viens à Slama chez Marianne, car c’est pour commenter l’une de ses phrases que j’ai entrepris le présent article :
« Le gouvernement a sous-estimé la portée symbolique et la rupture que représente le passe sanitaire, pensant qu’il en irait du passe comme il en est allé du confinement. »
C’est son point de vue.
Le mien, déjà esquissé préalablement, est que Son EMinence, qui a un besoin vital d’administrés à vouer aux gémonies, nous concocte – au contraire – un traitement de choc délibérément progressif, qu’il imagine gagnant.
Il paraît qu’une grenouille se laisse ébouillanter si on l’endort préalablement dans une eau tiède que l’on réchauffera progressivement.

Macron, toujours déterminé à aggraver notre plongeon dans l’ultra-capitalisme dit-libéral, et cherchant pour le moment, via le pass, à se constituer une majorité de partisans (dont il ne dispose pas d’emblée), pourrait-il, plus tard, s’il n’y parvient pas, faire le choix que fit le 2 décembre 1851 un Président de la République placé dans une situation analogue, et qui avait su se donner du temps pour accomplir son job, comme plus récemment Poutine, Xi Jinping ?
Serait-il exclu que le Conseil constitutionnel regarde ailleurs, en pareil cas ?

Je crois pourtant que, hélas, ces considérations électorales ne sont pas les seules à prendre en compte.
La mutation ultra-capitaliste – ce pourquoi cet homme a été placé là (et dont les étendards visibles, même si actuellement repliés, sont « retraite » et « chômage ») – nécessite considérablement plus qu’un maintien sur le trône.
Or les conditions y sont devenues extraordinairement favorables.
Voici.
L’on a constaté, au fil des mois, combien nos difficultés de coexistence au quotidien se multipliaient, du fait des opinions et choix des uns et des autres face à la pandémiose et aux diktats qui la constituent.
La constitution de camps opposés, que nous connaissons, se nourrit d’un éventail d’émotions allant de la suspicion à la haine, et agit comme un super-dissolvant au sein des – souvent bien maigres – relations que nous avions les uns avec les autres.

Une société liquide – c’est-à-dire dont les mouvements ne se feront plus dans le cadre d’appartenances fiables et solides – est idéale car elle donne aux pouvoirs une prise directe sur les individus, réduits à ne plus être que des membres solitaires d’une foule : si les appartenances ont été dissoutes, le chef commande, le troupeau s’exécute.
C’est tristement connu.
Si, de plus, le troupeau est déboussolé, et son moral atteint…
Précision utile par les temps qui courent : certains totalitarismes savent fort bien se passer de dictature, tel l’actuel totalitarisme numérique, par exemple.

Il me semble que c’est à cette liquidation générale que contribuent, en France, les thuriféraires du pouvoir, dont le débile marchand de papier Georges Ghosn, est un parfait exemplaire : la situation se prête magnifiquement à ce que ce pro-Macron délirant, avec une grosse araignée au plafond, (patron de divers médias tout de même, dont VSD) s’acharne à attiser la haine par les moyens les moins ragoûtants.
Autre cas, qui prouve qu’on ne se lâche pas que chez les pro-Macron.

N’est-ce pas face à une tentative délibérée d’atomisation massive que nous sommes placés en ce moment, par l’entremise du chiffon rouge qu’est le mix « Nouveau Permis + Piquouse Forcée » ?


De plus en plus d’obstacles aux rencontres physiques
+
Une société de plus en plus liquide
+
Projets de « métavers » (sorte de Second Life en plus ambitieux)
=
Quid ?

Oncle H, 11 août 2021

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